Allemagne : l'accueil des migrants n'est pas remis en cause par les récents attentats, selon Angela Merkel
Par Nathalie Versieux
La chancelière allemande a "fermement" rejeté jeudi les appels à remettre en cause l'accueil des migrants en Allemagne après deux récents attentats perpétrés par des réfugiés.
Angela Merkel a défendu avec fermeté jeudi sa politique d'accueil des réfugiés en dépit des violentes critiques dont elle fait l'objet à la suite des attentats qui ont ébranlé le pays et ont été commis par des demandeurs d'asile.
Il y a près d'un an, alors que des dizaines de milliers de migrants se pressaient aux portes de l'Allemagne, la chancelière allemande avait tenté de rassurer son pays avec une phrase restée célèbre : "Nous y arriverons !"
Lors d'une conférence de presse à Berlin ce jeudi midi, Angela Merkel a répondu à ses détracteurs : "Je suis aujourd'hui comme hier convaincue que nous allons arriver à mener à bien cette épreuve historique. Nous allons y arriver et nous avons déjà réussi beaucoup".
Les terroristes veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des gens en détresse, nous nous y opposons fermement. La peur ne peut servir de fondement pour l'action politique, a martelé Angela Merkel.
La chancelière allemande se trouve sous intense pression depuis que deux attentats, revendiqués par l'organisation Etat islamique, ont été commis en une semaine en Bavière par des demandeurs d'asile : dimanche, près d'un festival de musique à Ansbach et le 18 juillet dans un train à Wurtzbourg.
Le reportage à Berlin de notre correspondante Nathalie Versieux.
Nathalie Merkel sur l'accueil des migrans
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Des mesures supplémentaires pour mieux lutter contre la menace djihadiste
Angela Merkel annonce un renforcement des effectifs de police, promet de faciliter l'expulsion de réfugiés enfreignant la loi et de mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d'asile.
Elle a aussi évoqué la possibilité pour l'armée allemande d'assumer des fonctions de police en cas de gros attentats. Une mesure que des pays comme la France ou la Belgique ont mis en place depuis déjà plusieurs mois, mais qui constituerait un grand changement pour l'Allemagne, où les compétences des militaires sont très encadrées depuis la période nazie.