La Commission européenne estime que c'est le montant trop perçu de 2003 à 2014 par le géant américain, via son système d'optimisation fiscale en Irlande.
La Commission européenne n'avait jamais réclamé autant à une entreprise ou à un groupe d'entreprise. Mais le système mis en place par Apple pour éviter de payer trop d'impôts en Europe l'a poussée à prendre des mesures drastiques... En attendant, sans doute, de s'en prendre à d'autres géants comme Starbucks ou Amazon. Dublin a annoncé qu'elle ferait appel de cette décision, qui pourrait créer un dangereux précédent pour l'économie de ce pays qui a attiré de grandes entreprises par sa politique fiscale avantageuse.
Les États-Unis avaient déjà exprimé leur inquiétude avant l'annonce de la Commission, accusant Bruxelles de vouloir pénaliser en priorité les entreprises américaines qui réussissent en Europe. Le fabricant de l'iPhone a négocié avec l'Irlande le maintien d'emplois dans son centre de Cork, en échange d'une domiciliation sur le sol irlandais de dizaines de milliards de dollars imposables.
Apple a également annoncé sa volonté de faire appel de la décision, estimant qu'elle aurait "un effet profond et néfaste sur l'investissement et la création d'emplois en Europe".