Arno Klarsfeld critique vivement son prédécesseur à l'OFII
[scald=44613:sdl_editor_representation]TOULOUSE (Reuters) - Le nouveau président de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII), Arno Klarsfeld, a critiqué vendredi l'action de son prédécesseur, Dominique Paillé.
Ancien porte-parole de l'UMP, Dominique Paillé a reproché à Nicolas Sarkozy de l'avoir évincé début septembre de l'OFII en raison de son engagement auprès du président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, qui envisage de se présenter à l'élection présidentielle.
"Mon prédécesseur a critiqué le gouvernement. Il était donc normal qu'il s'en aille", a dit Arno Klarsfeld à la presse, lors de la visite des locaux de l'organisme à Toulouse.
"De plus, il n'était pas très actif à la tête de l'OFII", a ajouté l'avocat, auquel Nicolas Sarkozy avait confié dans le passé plusieurs dossiers liés aux sans-papiers.
Arno Klarsfeld a estimé que Dominique Paillé était "un peu le Zadig de la politique française, tantôt à gauche, tantôt à droite, tantôt au centre", par allusion au personnage de Voltaire.
Le nouveau président de l'OFII a affirmé que son arrivée ne correspondait pas à "un recadrage de la politique de l'immigration en France", qui restera "entre deux extrêmes politiques qui vont du tout au rien".
"Le gouvernement ne va pas changer de cap et l'OFII restera la bonne fée auprès des immigrants. Quant à la politique du chiffre, elle demeurera car elle est nécessaire. C'est un aiguillon pour la politique d'Etat", a-t-il dit.
Dominique Paillé a estimé que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, lui reprochait de trop s'occuper d'intégration et pas assez du retour volontaire des immigrants chez eux.
L'OFII est un organisme chargé du retour volontaire des migrants ou de leur intégration en France.
A l'issue d'un point de presse dans les locaux de l'OFII à Toulouse, Arno Klarsfeld a remis symboliquement un certificat d'accueil à une dizaine de nouveaux migrants.
Le fils de Serge Klarsfeld, célèbre chasseur de nazis, a été candidat UMP aux législatives à Paris en 2007, où il a été battu au second tour, et conseiller gouvernemental.
Nicolas Fichot édité par Gérard Bon