ASCO 2019 : les nanoparticules, un nouvel outil prometteur contre le cancer

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ASCO 2019 : les nanoparticules, un nouvel outil prometteur contre le cancer

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Séance de radiothérapie à l'Institut Paoli-Calmette à Marseille
Séance de radiothérapie à l'Institut Paoli-Calmette à Marseille
© AFP - Anne-Christine Poujolat

On vous en parlait déjà il y a deux ans, mais le congrès mondial du cancer de Chicago le confirme cette année : les nanoparticules pourraient se révéler bien utiles dans la lutte contre certains cancers.

Injectées dans une tumeur, les nanoparticules permettent de décupler la puissance d’une radiothérapie, la rendant ainsi plus efficace.  Ces nanoparticules pourraient ainsi accentuer les effets d’une immunothérapie. Pas de miracle pour l'instant, mais les résultats publiés cette semaine tendent à montrer que ça va être un outil de plus pour les oncologues.

Cette technique française a été expérimentée à l’institut Curie par une dizaine de patients pour des cancers de la gorge, cavité buccale ou amygdales. Une technique que nous explique Christophe Le Tourneau, oncologue médical à l’institut. "Le principe c'est d'injecter les nanoparticules dans la tumeur, ça se fait sous anesthésie générale par un chirurgien, la veille du début de la radiothérapie. Puis la radiothérapie démarre et les nanoparticules, par leur présence, démultiplient l'effet de la radiothérapie par, en gros, 1,5." 

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Un traitement très efficace

Il s’agissait de patients plutôt âgés et fragiles, les résultats publiés au congrès montrent que pour les trois quarts d’entre eux le traitement est très efficace, ce qui confirme ce qui avait déjà été observé un peu plus tôt pour des cancers rares : les sarcomes.

D’autres essais sont en cours pour expérimenter la technique sur le cancer du foie, du rectum ou de la prostate : "La radiothérapie ça reste un traitement standard, si on peut augmenter le taux de guérisons grâce aux nanoparticules, c'est extraordinaire !" souligne le docteur Le Tourneau.

Et ce n’est pas tout. On se demande maintenant si ces nanoparticules ne pourraient pas rendre plus efficaces certaines immunothérapies. "Il y a des données qui montrent que la présence des nanoparticules pourraient réactiver le système immunitaire, explique Christophe Le Tourneau. Donc il y a des essais clinique en cours chez des patients qui reçoivent une immunothérapie qui ne fonctionne pas."

Des nanoparticules qui ne seraient pas toxiques d’après le médecin. Elles restent dans la tumeur et disparaissent avec.