Attentat de Nice : Le CSA va étudier les images diffusées par les médias

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Attentat de Nice : Le CSA va étudier les images diffusées par les médias

Des témoignages diffusés par les chaînes de télévision on choqué les internautes. Le CSA a reçu plus de 150 signalements. Il doit décider mercredi de l'ouverture d'une instruction.

"#CSAcoupeztout" : le hashtag apparaît vers une heure et demi du matin vendredi, trois heures après la course meurtrière d'un camion sur la Promenade des Anglais à Nice jeudi soir. Les chaînes d'information en continu et les chaînes nationales de radio et de télévision retransmettent en direct les événements.

Comme lors des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hypercasher, en janvier 2015, puis lors des attentats du 13 novembre 2015, plusieurs médias sont pointés du doigt sur les réseaux sociaux. Les critiques  visent particulièrement une séquence de la chaîne France 2 : à l'écran, un homme est longuement interviewé devant le cadavre de son épouse.

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France 2 s'excuse d'avoir diffusé des images "brutales"

Sur les réseaux sociaux, des dizaines d'internautes se disent choqués. Quelques heures plus tard, la chaîne de télévision présente ses excuses. Elle parle d'une erreur de jugement, d'images brutales qui ne correspondent pas à la conception de l'information de ses journaliste.

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Mais France 2 n'est pas le seul média critiqué pour son traitement de l'événement de Nice. Pendant la nuit, plusieurs chaînes diffusent notamment des vidéos amateur. Elles montrent le camion du tueur en train de rouler au milieu de la foule.

150 signalements déposés sur le site du CSA

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a reçu plus de 150 signalements envoyés par des téléspectateurs. Ceux-ci ont rempli un formulaire dédié sur le site internet du Conseil. C'est moins que les 500 reçus lors des attentats des 7 et 9 janvier 2015, et moins que les 200 reçus suite à la couverture des attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

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Pour les examiner, une commission s'est réunie hier dès cinq heures du matin. Elle comprend huit membres de la direction des programmes de l'institution. Ils vont revisionner les 200 heures d'images de l'attaque. Le CSA annoncera mercredi s'il décide de lancer une procédure d'instruction à propos de ces séquences, procédure qui peut mener à des mises en garde, des mises en demeure, voire des sanctions.

Après les attentats de janvier 2015, le conseil avait déjà adressé plusieurs dizaines de mises en gardes et 21 mises en demeure aux radios et télévisions, pour des manquements dans le traitement de l'information. Ces manquements comprenaient notamment "la diffusion d’images issues de la vidéo montrant le policier abattu par les terroristes", la divulgation d’éléments permettant l’identification des terroristes ou de leur localisation précise.