"Au tableau" avec Castaner: la production explique que l'idée d'aborder la question des LBD vient des écoliers
Par Lorélie CarriveL'intervention du ministre de l'Intérieur dans une émission de la chaîne C8 a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Les internautes s'indignent notamment d'un passage où Christophe Castaner détaille sur un schéma les zones du corps que les forces de l'ordre ont le droit de viser avec un LBD.
L'extrait a été largement commenté sur les réseaux sociaux. Dans l'émission "Au tableau" diffusée jeudi 21 février sur la chaîne C8, Christophe Castaner répond aux questions d'une quinzaine d'écoliers, âgés de 8 à 12 ans. De nombreux thèmes sont évoqués, dont celui des "gilets jaunes" et des armes utilisées par les forces de l'ordre lors des manifestations. L'un des enfants demande alors au ministre de l'Intérieur "pourquoi les policiers sont autorisés à tirer au flashball". Un autre lui soumet un exercice : compléter le schéma qui s'affiche au tableau en précisant quels endroits du corps les policiers ont le droit de viser avec un lanceur de balles de défenses (LBD).
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Qui a eu l'idée de cet exercice?
Contactée par France Inter, la créatrice de l'émission souligne que l'idée est venue des enfants eux-mêmes. "Ils se posent beaucoup de questions sur les "gilets jaunes", dont ils entendent parler partout : dans les médias, à la maison, à l’école", explique Caroline Delage. "Ils ont bien sûr vu les images des manifestations, qui les ont parfois marqués. Ils avaient beaucoup de questions à poser au ministre de l’Intérieur, notamment sur les LBD. Pourquoi sont-ils autorisés, dans quelles conditions ? L’un d’entre eux a dit, "on a qu’à lui donner un schéma et il nous montrera quels endroits du corps les policiers ont le droit de viser avec un LBD".
Quand le ministre va plus vite que la justice
Une phrase de Christophe Castaner apparaît au demeurant problématique. "On a eu une dizaine de tirs où, par accident, il y a eu des tirs sur le visage", déclare le ministre de l'Intérieur devant les écoliers. Les enquêtes de l'IGPN étant toujours en cours, il semble donc prématuré de tirer toute conclusion.