Avec un tour du monde à la voile en solitaire en 49 jours, Thomas Coville pulvérise le record

Le skipper a franchi dimanche à 17h57 la ligne d'arrivée virtuelle, au large d'Ouessant, 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes après son départ de Brest le 6 novembre
Avec huit jours et 10h d'avance sur le précédent record signé en 2008 par Francis Joyon, Thomas Coville boucle un tour du monde de 52.597 km (28.400 miles) mené à la vitesse moyenne de 24,09 noeuds (45 km/h) qui l'a vu arriver à Ouessant heureux mais "exténue, voire complètement vidé" selon son équipe. Le skipper est entré peu avant 10h, dans la rade de Brest.
Une joie dense, profonde qui monte, qui monte. Une sensation très lourde qui te submerge
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Thomas Coville
56 sec
Ce sont les premiers mots de Thomas Coville dimanche, au micro de Fabrice Rigobert : "Vous êtes extrêmement connecté pendant 49 jours avec votre bateau, avec la nature et d'un seul coup, le rêve de dix ans de travail arrive". "J'ai tenté, j'ai échoué, je suis tombé, je me suis relevé, je me suis reconstruit. C'est toute cette histoire humaine pour arriver à concrétiser tous ces efforts qui est valorisante et que je retiendrai. 49 jours, effectivement c'est un très bon temps mais c'est plus le chemin pour y arriver qui m'émeut et qui est intéressant dans ce grand voyage".
Vitesses moyennes "ahurissantes"
Coville, qui a touché les vents de la dépression qu'il était allée chercher au nord des Açores, réalise depuis vendredi des "moyennes ahurissantes pour un solitaire", relève son équipe. En 24 heures, il a ainsi parcouru plus de 650 milles, soit 1.200 km. Une vitesse qui a pu lui permettre de réaliser le "chrono inimaginable" de moins de 50 jours. C'est la troisième fois que Thomas Coville tente de battre le record du monde du tour du monde à la voile en solitaire, après 2009 et 2011.
Une fois la ligne d'arrivée franchie, le marin a été pris en charge par son équipe montée avec lui à bord du trimaran, effectuant une sorte de "sas de décompression essentiel après sept semaines éprouvantes seul en mer" avant de rentrer en rade de Brest lundi matin.
