Big Data : en France, un millier de chercheurs planchent sur nos données

Publicité

Big Data : en France, un millier de chercheurs planchent sur nos données

Par

Big Data
Big Data
© Radio France - Axel Villard-Faure

Administration fiscale, pénitentiaire, organismes de santé, éducation nationale... Depuis quelques années, un millier de chercheurs triés sur le volet ont accès à des millions de données pour leurs travaux via le Centre d'accès sécurisé aux données. C'était le thème d'une conférence cette semaine.

On en parle comme du nouvel or noir : les milliards de données produites chaque jour par des individus, des entreprises, ou encore des administrations. Des données qui intéressent aussi énormément la communauté scientifique. Et depuis quelques années, le CASD (Centre d'accès sécurisé aux données) permet à un millier de chercheurs d'y accéder.

Publicité

Écoutez le reportage d'Hélène Chevallier

Ces chercheurs qui travaillent sur vos données

1 min

Chaque année, 25 000 enseignants demandent à être mutés dans une autre académie. En accédant aux données liées à ces requêtes, Camille Terrier, doctorante à l'école d'économie de Paris, a pu créer un algorithme alternatif à celui de l'Education Nationale, avec des résultats prometteurs.

On trouve qu'on peut améliorer significativement le pourcentage d'enseignants qui obtiennent une nouvelle affectation , en fonction de différents scénarios. Avec celui qui semble le plus intéressant, ce serait 30 % d'amélioration sur toutes les académies françaises.

Comme Camille, ils sont un millier de chercheurs a avoir obtenu l'accès au système ultra sécurisé du CASD. Des millions de données, beaucoup sensibles, issues de 120 sources pour le moment. La communauté scientifique compte beaucoup sur la loi pour une République numérique, en débat au Parlement, pour que cette base s'enrichisse encore. Ce qui, pour l'économiste Francis Kramarz permettrait aussi d'enrichir le débat politique.

On ne pourra pas éliminer totalement l'idéologie, mais avancer pour des débats plus sereins . On le voit actuellement avec la loi El Khomri, il y a beaucoup de doutes sur des choses et même de "non-croyance" dans les résultats. Être capable d'apporter un peu d'éléments factuels permettrait d'informer les gens qui ont à prendre des décisions...

Des données qui pourraient se révéler bien utiles pour la présidentielle qui s'annonce.