
Pendant le mois du ramadan, les extrémistes affiliés au groupe Etat islamique ont multiplié les attentats au Nigeria et dans les pays voisins. Le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari est en visite aux Etats-Unis pour réorganiser la lutte.
Les attentats de ces dernières semaines ont fait 700 morts dans le nord-est du Nigeria. Il s'agit aussi bien de bombes posées sur des marchés, que de fusillades, d'attentats-suicide dans les mosquées, les stades ou les gares routières. Et les attentats ne concernent pas seulement le Nigeria mais aussi les pays limitrophes, autour du lac Tchad.
Respecter davantage les droits de l'homme pour décrocher une aide militaire
Pour lutter contre les femmes kamikazes, certaines villes ont désormais interdit le port du voile intégral. Les forces de l'ordre des différentes Etats commencent à coopérer et peuvent désormais intervenir au-délà de leur frontière pour mener des opérations. Mais évidemment, ces mesures sont loin d'être suffisantes.
D'ici la fin du mois, 8.700 soldats doivent être déployés dans la zone. Une force militaire commune à tous les pays concernés par ces attaques.Le président nigérian, Muhammadu Buhari, élu démocratiquement en mars 2015 à la tête du pays le plus peuplé d'Afrique, doit rencontrer Barack Obama et d'autres responsables américains pendant quatre jours. Objectif : demander davantage d'aide pour lutter contre Boko Haram. Mais les Etats-Unis veulent des contreparties : respect des droits de l'homme et lutte contre la corruption.