Bygmalion : la campagne cinq étoiles de Sarkozy
Plus les jours passent et plus on en apprend sur les meetings de Nicolas Sarkozy en 2012. Au gré des révélations de Libération et Médiapart sur l'affaire Bygmalion, il se confirme que rien n'était trop beau ni trop grand pour le candicat UMP.
Canapé design, WC hors de prix, loge climatisée, moyens vidéo digne des concerts des plus grandes rock star. Il n'est pas étonnant que le budget ait explosé et que les millions aient fini par déborder. Il reste pourtant des doutes sur la destination de certaines fausses factures. Éxemple avec le meeting qui s'est tenu à Ormes près d'Orléans le 26 mars 2012. Le meeting officiellement facturé 72 000 euros auprès de la commission des comptes de campagne aurait coûté quatre fois plus.
Retour en arrière avec Stéphane Barbereau de France Bleu Orléans
Bygmalion : la campagne cinq étoiles de Sarkozy
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Copé veut renforcer "la bonne gouvernance" des partis

Jean-François Copé, contraint à la démission de la présidence de l'UM P par l'affaire Bygmalion, a déposé à l'Assemblée deux propositions de loi visant notamment à "la bonne gouvernance comptable et financière" des partis politiques et à la transparence "irréprochable" des campagnes présidentielles.
Le député les a déposées vendredi dernier, alors que son ex-directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux a été entendu par la police judiciaire sur le montage présumé de fausses factures que l'UMP aurait instauré durant la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2012, pour masquer des dépassements de frais. Dès les premières accusations du Point, en février, sur des soupçons de fausses facturations, Jean-François Copé avait annoncé cette initiative qui n'avait pas manqué de surprendre dans la classe politique après le vote fin 2013 de la loi sur la transparence de la vie publique consécutive à l'affaire Cahuzac.
Sa proposition de loi sur le "renforcement de la transparence financière des groupements et partis politiques" impose "de se doter d'un dispositif d'audit interne exercé par un comité indépendant et objectif dont la mission sera de donner aux organes de direction dudit parti ou groupement une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations".
Le "triumvirat" qui a succédé à Jean-François Copé à la tête de l'UMP a confié mardi dernier à un cabinet indépendant un audit des comptes du parti, qui serait au bord de la banqueroute selon des cadres de l'UMP. L'objectif est d'assurer "la bonne gouvernance comptable et financière" des partis, est-il écrit. Le texte impose en outre l'obligation de déposer les comptes auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, avec l'ensemble des pièces comptables et justificatifs, qui seraient rendus publics. Le deuxième texte sur le "renforcement de la transparence financière de la campagne présidentielle" dispose que l'élection du président doit être "irréprochable" et qu'à ce titre le contrôle des comptes de campagne soit "utilement approfondi".
Jean-François Copé souhaiterait notamment que les pièces et justificatifs des campagnes électorales puissent être rendus publics par la Commission nationale des comptes de campagne ou le Conseil constitutionnel, en cas de recours.
