L'Araponga blanc a les honneurs d'une étude du magazine Current Biology. Les auteurs de la publication ont traqué avec un sonomètre industriel l'oiseau le plus bruyant du monde. Le volatile chante par amour dans les profondeurs de l'Amazonie. Et ça s'entend
Tellement de décibels dans aussi peu de matière. Qui imaginerait que du gosier de ce petit oiseau ravissant, tout blanc et gros comme une tourterelle, sorte un son aussi puissant, industriel et métallique.
L'incroyable cri de l'araponga blanc
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Un son désagréable et étonnant pour un oiseau, c’est sûr. Mais l'araponga blanc a besoin de se faire entendre dans ces montagnes d'Amazonie brésilienne.
En fait, là où d'autres oiseaux font la roue, mettent leurs plumages en valeur, ou chantent mélodieusement, celui-là fait la cour en hurlant sa sérénade à la face des femelles convoitées.
Il commence par chanter la première note vers l'extérieur, avant de se tourner de manière assez théâtrale vers la prétendante. Il se gonfle alors d'air comme une cornemuse, ouvre son bec. Et plus de 120 décibels sont envoyés. L'équivalent d'un marteau piqueur, le seuil de douleur pour nos oreilles.
Pour s'approcher et jauger leurs mâles, les petites femelles grises et vertes doivent manifestement se vriller les tympans. À moins que les boules Quiès pour oiseau existent.