C'est le bug d'un logiciel qui est à l'origine du crash de Schiaparelli

Le mystère Schiaparelli élucidé ! On sait désormais pourquoi l'atterrisseur européen s'est crashé sur Mars le 19 octobre dernier.
C'est un problème informatique qui a causé la perte de l'engin et empêché l'Europe de se poser sur la planète rouge.
Trahi par son logiciel de bord ! Schiaparelli on s'en souvient devait démontrer la capacité de l'Europe à poser un engin sur la planète rouge, une manœuvre difficile s'il en est. Depuis 45 ans qu'on lance des sondes et des atterrisseurs vers Mars, le taux d'échec est de 51%.
Pour l'atterrisseur européen de la mission Exomars 2016, on avait su très rapidement que quelque chose ne s'était pas bien passé. L'engin n'avait envoyé aucun signal une fois posé, preuve d'un souci dans les 6 minutes finales.
Les données avaient pourtant été envoyées simultanément à la descente. Après les premières analyses, les ingénieurs ont quasiment reconstitué la séquence. C'est le navigateur de bord qui est responsable de l'échec.
Schiaparelli s'est cru sous la surface de Mars
Alors que le parachute vient de se déployer à 12 km de la surface, Schiaparelli qui fonce à 1730 km/h est ballotté un peu plus que prévu. Résultat, le capteur qui mesure les rotations de la capsule sur elle-même reste bloqué au maximum pendant 1 seconde. C'est trop long et le système de navigation en déduit qu'il est à une altitude négative, sous la surface de Mars !
En conséquence, le parachute est largué, les retrofusées supposées ralentir la sonde ne font pas leur travail. Schiaparelli tombe comme un pierre de 3,7 km. Il s'écrase trop vite, s'écrabouille. Il est hors service. On apprend de ses erreurs c'est vrai. Reste à savoir si celle-ci ne compromettra pas la deuxième partie de la mission Exomars, prévue pour 2020. Son financement n'est pas encore bouclé.
Cap sur Exmomars 2020
Actuellement, l’Agence spatiale européenne (ESA) demande à ses États membres une rallonge d'un peu plus de 400 millions d'euros pour poursuivre ExoMars 2020, son projet d'exploration de la planète Mars.
C'est la somme nécessaire pour tous les travaux techniques quipermettront d'amener un véhicule jusqu'à la phase de lancement.
La mission ExoMars 2020 prévoit l'envoi d'un robot mobile sur la planète rouge, à charge pour lui de forer le sol martien pour tenter de trouver des traces de vie passée. C'est la suite logique d'ExomMars 2016 qui a permis de mettre en orbite la sonde TGO, malgré le crash du module Schiaparelli.
