Ces deux climato-sceptiques qui ont poussé Trump à se retirer de l'Accord de Paris
Par Valérie CantiéSteve Bannon, conseiller en stratégie, et Scott Pruitt, directeur de l'Agence américaine de l'environnement sont les deux artisans du retrait des USA de l'Accord de Paris.
L'abandon par Donald Trump de l'Accord de Paris sur le climat est le fruit de plusieurs semaines de débats intenses à la Maison blanche entre les anti-mondialistes emmenés par Steve Bannon, proche conseiller du président, et des voix plus modérées comme la fille du milliardaire, Ivanka.
Steve Bannon et Stephen Miller, qui écrit les discours du président, ainsi que Scott Pruitt, administrateur de l'Agence américaine de protection de l'environnement, ont constamment milité en faveur d'un retrait.
Steve Bannon, toujours très influent
Steve Bannon, proche des milieux d'extrême droite, qui écrit sur le média politique conservateur américain d’extrême droite créé en 2007 Breitbart News, a été nommé par Donald Trump conseiller stratégique lors de sa prise de fonctions.
Mais devant ses prises de position très controversées, Steve Bannon avait été écarté du Conseil national sur la sécurité.
Finalement, Steve Bannon semble vivre un retour en grâce dans l'administration Trump ces dernières semaines. Il faisait partie du staff emmené par Donald Trump lors de son premier voyage à l'étranger. Et surtout, sa ligne de climato-sceptique pure et dure l'a emporté.
Objectif de Scott Pruitt : affaiblir la défense de l'environnement !
Scott Pruitt était jeudi aux côtés du président américain dans le jardin de la Maison blanche au moment de l'annonce du retrait. Il est l'administrateur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), agence fédérale créée en 1970 et chargée des réglementations touchant à l'air, l'eau et la terre.
Scott Pruitt est un climato-sceptique pur jus. Il était gouverneur républicain de l'Oklahoma où il s'est battu contre les initiatives environnementales de Barack Obama.
A 49 ans, il est l'un des plus fervents partisans de la sortie de l'accord, qu'il jugeait "mauvais" pour les Etats-Unis.
Il affirme notamment que le dyoxide de carbone n'est pas la source la plus importante de pollution de l'air :
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"Il faut sortir de Paris", avait-il dit en mai.
Après la conférence de presse, Scott Pruitt a esquivé les questions sur le climat posées sur CNN, et notamment celles tentant de savoir si oui ou non Donald Trump estimait toujours que le réchauffement climatique était un canular.
►VOIR : L'interview de Scott Pruitt ce jeudi 1er juin 2017 (en anglais)
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L'agence de l'environnement dépecée
Dans la foulée de l'annonce de Donald Trump, la presse américaine apprenait que l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) prévoit de lancer un plan de départs volontaires afin de réduire ses effectifs.
Selon la proposition de budget 2018 du président, l'agence, qui emploie environ 15 000 personnes, est susceptible de perdre 31% de sa dotation financière et 3 200 employés.
Soucieux de diminuer les régulations en matière d'environnement, Donald Trump entend cibler en particulier les programmes consacrés au changement climatique ou à la prévention contre la pollution de l'air et de l'eau.