À un mois de la présidentielle, des ministres socialistes n'ont toujours pas adoubé le candidat de leur parti Benoît Hamon. Certains vont tout simplement rejoindre Emmanuel Macron.
C'est Barbara Pompili qui a donné le coup d'envoi des ralliements à Emmanuel Macron au sein du gouvernement. Mardi, la secrétaire d'État (parti écologiste) chargée de la biodiversité annonçait sur France Info rejoindre l'ex-ministre de l'économie. "Le seul à porter un projet écologiste sérieux et financé" argumentait-elle.
Jeudi, elle était suivi d'un deuxième membre du gouvernement : le secrétaire d'État aux sports Thierry Braillard, par ailleurs vice-président du PRG qui soutient Benoît Hamon.
Et ce vendredi, c'est un poids lourd du gouvernement qui doit entrer dans la "galaxie Macron" (cf. infographie ci-dessous). Selon Ouest-France, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian l'aurait déjà annoncé à ses vice-présidents de la région Bretagne. C'est donc le troisième membre du gouvernement à rallier Emmanuel Macron. Quatrième si l'on ajoute le conseiller de François Hollande, Bernard Poignant, qui a quitté l'Elysée jeudi.
► LIRE AUSSI | Jean-Yves Le Drian se rallie à Emmanuel Macron, colère du clan Hamon
Ceux qui vont suivre
François Hollande a laissé carte blanche à ses ministres. "À partir du 24 mars" avait-il promis, "les ministres pourront dire ce qu'ils veulent faire dans cette campagne". Patrick Kanner, qui au début du mois n'excluait pas de voter Macron, pourra donc dire s'il estime avoir reçu les "preuves d'amour" qu'il demandait à Benoit Hamon dans le JDD. La secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes Juliette Méadel pourrait suivre tandis que Christian Eckert et même Jean-Marc Ayrault se poseraient encore des questions. Le secrétaire d'État chargé du budget et le ministre des affaires étrangères n'ont plus que quelques jours...
Ceux qui n'iront pas
Tous ces ralliements à son rival du mouvement En Marche ! touchent peu Benoît Hamon qui pense que ces ministres_"seront durement sanctionnés par l'opinion et par leurs électeurs"_.
Les sanglots des ministres ? Je m'en fous...
Le candidat vainqueur de la primaire de la gauche peut néanmoins compter sur quelques soutiens précieux : ceux de Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri, Matthias Fekl, Emmanuelle Cosse et Pascale Boistard. Quant au premier ministre qui l'avait timidement soutenu au lendemain de la primaire, Bernard Cazeneuve lui a réaffirmé son soutien lundi : "Je suis fidèle à mon organisation politique".