Ces super-héros qui en disent long sur nous : le cas Spiderman
Par Lucie MarsaudBatman, Superman, Spiderman, X-Men... derrière ces figures iconiques de la pop culture se cache une nouvelle mythologie.
Les super-héros font partie du quotidien de nombre d'adolescents depuis des décennies. On les voit régulièrement déferler sur nos écrans, dans les chambres de nos enfants... (mais rarement au coin de la rue).
Dans son émission Le débat de midi, Dorothée Barba et ses invités, débattaient autour de la question de l'omniprésence des figures de Marvel, DC Comics et consort.
Chacun était d'accord pour dire que les super-héros nous racontent la difficulté de grandir. Leurs aventures s'apparentent systématiquement à une démarche initiatique où la question de l'origine est sans cesse rejouée. Pour être défini comme super-héros, un personnage doit au moins avoir un de ces trois attributs : le super-pouvoir, l'identité secrète ou le costume. Les pouvoirs sont par ailleurs souvent contrebalancés par un handicap psychologique ou social.
Comme le souligne Xavier Leherpeur :
Ces héros ne sont pas des vainqueurs par principe, mais des vainqueurs par défaut. Ils nous disent qu'on peut faire des erreurs.
Parmi ses figures, l'une des plus représentatives est celle de Spiderman. Son pouvoir n'est pas inné (à l'instar d'un Superman ou autres X-Men), il lui tombe dessus par accident (il se fait mordre par une araignée radioactive). S'ensuit alors le récit quotidien des transformations que subit son corps. Une métamorphose qui n'est pas sans écho avec celle que tout adolescent connaît au cours de sa vie.
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Par ailleurs c'est aussi le type de héros un peu plus ambivalent car il navigue à la fois entre justice et vengeance, tout comme des Batman, Wolverine ou autres. Les choix qu'il doit opérer sont ainsi d'ordre moral, voire métaphysique. Il doit apprendre à accepter ce qu'il est. Peter Parker trouve le moyen de concilier liberté et destin en devenant ce qu'il est. Il ressemble alors au surhomme décrit par Nietzsche.
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