Chantiers STX : un nouveau montage financier, le contrôle italien et pas de nationalisation
Par Maxime Debs
Le gouvernement a finalement écarté la piste d'une nationalisation temporaire des chantiers navals STX France de Saint-Nazaire.
L'État a annoncé ce jeudi, par la voix de Christophe Sirugue, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, avoir donné son accord de principe à une reprise des chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) par le groupe italien Fincantieri, qui sera toutefois actionnaire minoritaire, tandis que le français DCNS entrera au capital.
Pas de nationalisation temporaire donc. Elle était exigée par une partie des syndicats et avait été évoquée mardi soir encore, lors du débat à 11, par Benoît Hamon et François Fillon, devant l'inquiétude des salariés.
Au départ le groupe Italien devait prendre les deux tiers du capital. Finalement ce devrait être environs 48%. Fincantieri devrait être épaulé par un investisseur italien indépendant, la Fundazione CR Trieste et rester minoritaire pendant au moins huit ans. L’Etat conservera ses 33% de participation et un droit de véto et a obtenu que le groupe public français DCNS entre dans le montage à hauteur de 12% environs.
Un groupe militaire public, au capital, il y a de quoi rassurer une partie des syndicats. Comme la CFDT, prudente mais rassurée comme l'explique Christophe Morel, délégué CFDT de STX St Nazaire, à Maxime Debs
Le danger semble écarté, on a une protection pendant plusieurs années
Christophe Morel
36 sec
Fincantieri, constructeur naval basé à Trieste et qui emploie 19.200 personnes dans le monde, est le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre les chantiers STX France de Saint-Nazaire, filiale florissante d'un groupe en difficulté : le groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding.
