Cinq mesures contre les violences faites aux femmes
À quelques jours d'un rassemblement à l'appel de la comédienne Muriel Robin et le jour de la diffusion sur TF1 du film où elle interprète Jacqueline Sauvage, Marlène Schiappa a annoncé ce lundi une série de mesures qu'elle veut "concrètes et adaptées aux réalités du terrain".
La secrétaire d'État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes était l'invitée de RTL, ce lundi, où elle a détaillé les nouvelles mesures pour lutter contre les violences conjugales.
Mon but, c'est que les femmes partent avant qu'il ne soit trop tard
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En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Un chiffre qui "ne baisse pas [...] Quelle que soit la politique publique menée [...] il reste d'une régularité glaçante", a expliqué Marlène Schiappa qui dit avoir recherché des solutions concrètes, au plus près du terrain, "issues de discussions avec les femmes, les élus locaux, les travailleurs sociaux, les urgentistes, les associations".
#nerienlaisserpasser
Parmi les cinq mesures de ce plan, il y a une campagne d'information télévisée, en direction des témoins de violences sexistes et sexuelles et financée à hauteur de 4 millions d'euros. Une campagne qui a commencé dimanche et s'accompagne de messages via les réseaux sociaux, avec le hashtag #nerienlaisserpasser.
Une subvention de 120 000 euros est attribuée à la fédération qui gère le 3919, numéro d'appel gratuit pour les femmes victimes de violences. Elle devrait permettre de financer trois postes supplémentaires d’écoutantes pour arriver au 100% de réponses aux appels de femmes battues ou de leur entourage.
Pour faciliter le dépôt des plaintes, une plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles sera mise en ligne courant octobre, ainsi qu'une plateforme de géolocalisation des places d'hébergement d'urgence.
Enfin, le plan prévoit des "Contrats Locaux Contre les Violences". Les premiers devraient être signés dans la région Nord. Ces contrats sont des "dispositifs de partage d’alertes entre professionnels de la justice, de la police, de la santé et les travailleurs sociaux, autour des préfets et en partenariat avec les deux grandes associations de défense des femmes : le CNIDFF et la FNSF pour intervenir avant qu’il ne soit trop tard", selon le communiqué.