Cinq militants antispécistes devant la justice
Devant le tribunal correctionnel de Versailles, se tient ce lundi le procès de cinq militants de l'association 269 Libération Animale (connue pour ses actions coups de poing). Ils avaient été interpellés en avril dernier, alors qu'ils étaient entrés dans l'abattoir d'Houdan, dans les Yvelines.
Alors que les actions d'activistes se sont multipliées ces derniers jours, à tel point que certaines boucheries en ont appelé au ministre de l'Intérieur pour garantir leur sécurité, ces cinq militants de 269 Libération Animale passent devant la justice et risquent même la prison.
L'affaire remonte au 26 avril 2018 : à deux heures du matin, ils sont une soixantaine à entrer dans l'abattoir d'Houdan. Une action relayée en direct sur les réseaux sociaux, vidéos et photos à l'appui. On y voit les militants pénétrer dans l'abattoir, jusqu'à ce qu'ils appellent le "couloir de la mort", avant de s'enchaîner les uns aux autres.
Cinq d'entre eux, âgés de 19 à 49 ans, sont interpellés par les gendarmes quelques heures plus tard. Ils doivent répondre de "violation de domicile", une infraction pour laquelle ils encourent un an de prison et 15 000 euros d'amende.
"Holocauste animal"
Des poursuites illégitimes, selon leur avocat, qui invoque une "instrumentalisation de l'appareil répressif contre une association qui exerce sans violence des actions destinées à promouvoir ses idées". À savoir, l'opposition au spécisme (la distinction entre les espèces vivantes), que les militants n'hésitent pas à qualifier "d'holocauste animal", et contre laquelle il multiplient les actions.
L'abattoir d'Houdan, le seul d'Ile-de-France, en est ainsi, tous mouvements confondu, à sa quatrième intrusion. D'autres affaires judiciaires sont d'ailleurs en cours, notamment après une plainte du directeur de l'abattoir pour atteinte au droit à l'image et coups et blessures.