
À l'heure où le monde tente de se relever du coronavirus, tour du monde des lieux publics. Le mythique métro new-yorkais permet en temps normal à plus de 5 millions de personnes de se déplacer, quotidiennement, pour aller travailler. A l’heure de la crise sanitaire, il est surtout un miroir des inégalités.
1. Le "souffle de vie" au ralenti

C'est le réseau de transports ferrés urbains le plus étendu au monde. La Metropolitan Transportation Authority, la société qui gère le métro new-yorkais, exploite plus de 470 stations réparties sur 24 lignes. Au total, ses quelque 8 800 wagons roulent sur 3 350 km de rails.
Pour le maire Bill de Blasio, ce réseau est "le souffle de vie" de New York. Un réseau qui, depuis deux semaines – c'est une première depuis la création du métro de "la ville qui ne dort jamais" le 27 octobre 1904 – s’arrête quelques heures chaque nuit pour nettoyage.
2. Un désert souterrain

À deux pas du World Trade Center, la gare de l’Oculus, d’ordinaire grouillante, est quasi vide. Et ce n'est pas une exception. Le métro de New York, qui transporte chaque jour quelque 5 millions de passagers, ne reçoit pas plus de 500 000 voyageurs quotidiens aujourd'hui.
À l'instar de Anne, employée dans les services à la personne et qui, comme les livreurs, les caissiers, les soignants, compte au nombre des travailleurs dits "essentiels" :
Je ne veux pas que ma fille me donne de l’argent, alors je travaille. Mais j’ai peur.
3. Des mesures sanitaires inédites

Outre les travailleurs essentiels, rares sont les new-yorkais à s'aventurer dans le métro. "Portez un masque… ou revenez plus tard", peut-on lire sur un écran lumineux. Une façon se se préserver, mais aussi de protéger les ceux des 75 000 employés de la Metropolitan Transportation Authority qui, eux n’ont pas le choix de descendre dans le métro. Plus d’une centaine sont morts depuis le début de la crise.