Comment l'argent et les femmes pourraient se rappeler au bon souvenir de Donald Trump

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Comment l'argent et les femmes pourraient se rappeler au bon souvenir de Donald Trump

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En 2019, E. Jean Carroll, éditorialiste à "Elle" (US), accusait Donald Trump de l'avoir violée dans les années 1990. Son dossier pourrait être relancé passé le 20 janvier.
En 2019, E. Jean Carroll, éditorialiste à "Elle" (US), accusait Donald Trump de l'avoir violée dans les années 1990. Son dossier pourrait être relancé passé le 20 janvier.
© AFP - Ilya S. Savenok / Getty

Le 20 janvier à midi, Donald Trump ne sera plus président des États-Unis. Il ne bénéficiera donc plus de l'immunité associée à la fonction, et sera exposé aux nombreuses procédures judiciaires ouvertes à l'encontre du citoyen Trump.

Sur la piste de l'argent

Un dossier de fraude fiscale reste ouvert sur le bureau de la procureure générale de New York Letitia James. Dans sa ligne de mire : Trump et la Trump Organization. La juge (démocrate) soupçonne le groupe d'avoir gonflé ses avoirs pour faire baisser le coût de ses crédits et ses primes d'assurance et d'avoir décoté les mêmes avoirs pour payer moins de taxes immobilières. Eric Trump, le fils, qui tient les rênes de l'entreprise familiale, a déjà été entendu dans une procédure civile qui, si elle aboutissait, pourrait coûter cher à la famille Trump, à défaut d'exposer ses membres à des peines de prison.

Les taxes fédérales, elles, appellent des sanctions plus lourdes. Le New York Times a signalé, en septembre, que le citoyen Trump n'avait payé que 750 dollars (635 euros) d'impôt sur le revenu fédéral en 2016 et 2017, soit un prélèvement équivalent à celui d'un travailleur qui gagne moins de 18 000 dollars (15 200 euros) par an…

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Pour ce qui relève du chef d'accusation d'évasion fiscale, le président américain s'expose cette fois à des poursuites pénales conduites par un procureur général si le ministère de la Justice décide de l'attaquer. Une décision très politique, que Joe Biden, en août dernier, ne semblait pas prêt à prendre. Le président élu présentait sur la NPR l'hypothèse d'engager des poursuites pénales contre son prédécesseur comme "une chose très très inhabituelle et probablement pas vraiment bonne pour la démocratie".

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Le procureur de Manhattan Cyrus Vance, lui, n'a pas ce genre d'états d'âme. Depuis plus de deux ans, il travaille sur le groupe Trump. En juillet, il s'est rappelé au bon souvenir du président, en obtenant de la Cour suprême des États-Unis le droit d'accéder à ses huit derniers avis d'imposition, malgré tous les efforts de l'intéressé pour l'en empêcher. La procédure reste bloquée par son immunité présidentielle, mais au 20 janvier, elle sera rouverte.

Mais au départ, ce ne sont pas des suspicions de fraude bancaire ou aux assurances, d'évasion fiscale ou de falsification de bilans qui ont motivé Cyrus Vance. Le procureur new-yorkais s'est d'abord intéressé aux propos d'un informateur, l'ancien avocat de Donald Trump Michael Cohen, qui assurait avoir tenté d'acheter, avant 2016, le silence de deux femmes qui disaient avoir eu des relations sexuelles avec le futur président. Trump a toujours nié, mais sa relation avec les femmes constitue un gros dossier.

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La revanche des femmes

Pour Donald Trump, le déni est une stratégie. Au risque de jeter de l'huile sur le feu. En juin 2019, E. Jean Carroll, éditorialiste de Elle, accuse Donald Trump de l'avoir violée dans une cabine d'essayage du grand magasin new-yorkais Bergdorf, au milieu des années 1990. À 75 ans, elle a couché ce drame sur le papier.

Mais Trump, qui assure n'avoir "jamais rencontré cette personne de (sa) vie", traite cette accusation par le mépris :

Elle essaye de vendre un nouveau livre. Cela devrait vous faire comprendre quelles sont ses motivations.

En novembre 2019, E. Jean Carroll attaque donc le président en diffamation. "Pour toutes les femmes qui ont été harcelées, agressées, réduites au silence, ou limogées ou ridiculisées pour avoir osé parler publiquement. Personne dans ce pays ne devrait être au-dessus de la loi__", écrit-elle sur Twitter.

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Sur ces faits, trois ans après l'émergence du mouvement #MeToo, Donald Trump pourrait avoir à s'expliquer.

D'autant qu'il est déjà poursuivi pour diffamation depuis janvier 2017 par une autre accusatrice, Summer Zervos, qui affirme que Donald Trump l'a embrassée et pelotée de force en 2007. Des faits consécutifs à sa participation à l'émission de téléréalité du milliardaire The Apprentice.

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Donald Trump a toujours nié ces accusations, révélées peu avant son élection en 2016. Son équipe avait alors publié le témoignage d'un cousin de Summer Zervos lui reprochant de vouloir se faire de la publicité aux dépens du président.