Comment la France va-t-elle accueillir 40 passagers de l'Open Arms ?

Publicité

Comment la France va-t-elle accueillir 40 passagers de l'Open Arms ?

Le 20 août, des migrants de l’Open Arms, ont tenté de fuir à la nage vers Lampedusa. Ils ont été récupérés et sauvés par un bateau de patrouille espagnol.
Le 20 août, des migrants de l’Open Arms, ont tenté de fuir à la nage vers Lampedusa. Ils ont été récupérés et sauvés par un bateau de patrouille espagnol.
© AFP - LOCALTEAM

Une centaine de migrants, secourus au large de la Libye par le navire humanitaire espagnol Open Arms, ont pu débarquer mardi soir sur l'île italienne de Lampedusa, au terme d'une attente de 19 jours. La France a promis l'accueil de 40 de ces personnes.

Les migrants recueillis sur l'Open Arms sont majoritairement originaires d'Afrique. Ils bénéficient de l'accord trouvé la semaine dernière pour répartir les personnes secourues entre six États membres de l'UE (Espagne, France, Portugal, Allemagne, Roumanie et Luxembourg). 

Les formalités d'usage en Europe, dans ce genre de situation sont : contrôles sanitaire et sécuritaire, enregistrements dans la base européenne Eurodac, entretien préliminaire, et liste nominative des demandeurs d'asile secourus.

Publicité

La France s'est engagée à accueillir 40 personnes. Par la voix du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, Paris promet de recevoir également une partie des rescapés qui se trouvent sur l'Ocean Viking.  Le bateau géré par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, a à son bord 356 migrants. 

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'il faut que les réfugiés soient déclarés "en besoin de protection" (dans le cadre de la Convention de Genève), afin d’obtenir le statut de réfugié. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sera chargé d’examiner les demandes des migrants. Une équipe va donc se rendre à Lampedusa, pour accélérer les formalités des migrants qui seront accueillis dans l'Hexagone. 

Un cas précédent d’accueil de réfugiés à Lille

La maire de Lille, Martine Aubry, a fait savoir qu'elle était prête à recevoir les rescapés.  "Nous sommes prêts à Lille à accueillir des réfugiés de l’Open Arms que la France s’est engagée à recevoir" a-t-elle déclaré. 

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Lille s'est déjà montrée accueillante en 2018. La France avait alors pris en charge 78 passagers de  l’Aquarius, dont 42 Soudanais qui avaient trouvé asile à Lille. Ils avaient obtenu un statut de réfugié au bout de trois semaines, car le traitement administratif de leurs cas avait été réalisé dès leur débarquement en Espagne. 

Encadrés par l'association   la Sauvegarde du Nord, Ils avaient été logés dans une ancienne maison de retraites, une collecte avait été faite pour les aider à s'équiper, certains restaurateurs avaient offert des repas. Peu à peu, ils essaient de s'intégrer dans le tissu économique local. 

À l'avenir, rendre l'accueil systématique

Pour l'avenir, des discussions sont en cours pour mettre au point une coalition de pays volontaires qui s'engagent à répartir les passagers en détresse dans divers États européens, systématiquement, sans qu'il soit nécessaire de renégocier à chaque fois qu'un bateau humanitaire sonne l'alerte. Cette solution fonctionnerait à condition que l'Italie et Malte cessent de refuser le débarquement des migrants sur leur sol. Le sujet sera sur la table en septembre.