Confinement : plusieurs personnes affirment avoir été brutalisées et insultées lors de contrôles de police
Par Léa GuedjDepuis l’annonce du confinement le 16 mars, plusieurs vidéos et témoignages ont été diffusés sur les réseaux sociaux, montrant ou relatant des contrôles de police brutaux. Nous avons passé au crible quatre de ces témoignages.
Comment se passent les contrôles de police à l'heure du confinement ? Ces derniers jours, des vidéos ont été postées sur les réseaux sociaux montrant ou relatant des interpellations brutales filmées à Asnières, Grigny, Villeneuve-Saint-Georges, ou à Torcy. Sur ces vidéos, on voit des policiers donnant un coup de pied, des coups de poings ou taclant un homme. Des témoins font état de violences policières caractérisées.
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) et d'autres organisations, telles que l'Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF), Human Rights Watch ou encore le Syndicat des Avocats de France (SAF), évoquent des vidéos "montrant des habitant-e-s apparemment frappé-e-s, gazé-e-s", alors que ces personnes ne semblaient opposer "ni violence, ni résistance aux forces de l’ordre" dans un communiqué du 27 mars. "L’état d’urgence sanitaire ne doit pas être en rupture avec l’État de droit et ne saurait justifier des contrôles discriminatoires ni un recours à la force injustifié ou disproportionné", conclut le communiqué.
Contacté par France Inter, le Service d'Information et de Communication de la Police nationale (SICoP) précise qu'il ne "commente pas les affaires en cours". Egalement contactée par France Inter pour les deux affaires qui la concernent, à Aubervilliers et à Aulnay-sous-Bois, la Préfecture de police de Paris nous a annoncé qu'une enquête allait être ouverte suite à la plainte déposée par Sofiane pour le contrôle brutal dont il dit avoir été victime à Aulnay.
A Aulnay-Sous-Bois, un homme raconte avoir subi un contrôle abusif et une insulte raciste
Houssam lui n'a pas de vidéo pour étayer le récit de son interpellation. Employé par un prestataire, il est actuellement en mission pour Santé Publique France pour la gestion du parc informatique. Particulièrement mobilisé en cette période d'épidémie, il dispose d'un laissez-passer l'autorisant à se rendre sur le site de l'Agence 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Mais cela n'a pas suffit, selon lui, à lui éviter un contrôle qui tourne mal.
Son récit a d'abord été publié sur Twitter par le journaliste Brice Ivanovic.
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Un tweet auquel le syndicat de Police Synergie-Officier a répondu en le qualifiant de "fable".
Contacté par téléphone, Houssam témoigne auprès de France Inter. Il raconte qu'il est un peu plus de 23 heures, le jeudi 19 mars, lorsqu'il quitte le parking de Santé Publique France pour se rendre chez lui. Le jeune homme de 24 ans y est salarié d'un prestataire "en charge du support utilisateur de proximité", comme l'indique un document de Santé Publique France. Dans ces circonstances d’épidémie, l'agence lui a fourni un laissez-passer, que nous avons consulté, et par lequel il est "autorisé à circuler en région Île-de-France pour pouvoir impérativement se rendre en permanence (7 jours sur 7, 24h sur 24) sur le site de l'Agence".
Alors qu'il vient de se garer devant chez lui, à Aulnay-sous-bois, il raconte qu'une voiture de police arrive à son niveau pour un contrôle. "Je lui tend mon laisser-passer é_mis par Santé Publique France, il me le rejette à la gueule"_, affirme-t-il. Hqussam assure qu'il a alors sorti l’attestation dérogatoire de déplacement. “Il s’avère qu’à la date de naissance, il y avait le mois et le jour, mais j’avais oublié de mettre l’année”, concède-t-il. Le policier l'aurait alors traité de "con" avant de lui annoncer une amende de 135 euros. Houssam conteste. “De toute façon ton attestation n’est plus bonne”, aurait argué le policier, car “il devait être un peu plus de minuit”, justifie Houssam.
On lui aurait alors demandé, dans des termes peu amènes, de "circuler". Houssam répond qu'il ne le peut pas, car il est devant chez lui, et "la voiture de police [lui] bloque le passage". Chacun remonte sa vitre. Il consulte son téléphone. Quelques dizaines de minutes plus tard, l’agent lui aurait annoncé une perte de points pour “téléphone au volant et refus de priorité”. Houssam objecte qu'il est "à l’arrêt”. "Il m'a répondu : "Ce sera ta parole contre la nôtre”", rapporte le jeune homme.
Selon son récit, il aurait ensuite décidé "de filmer quelques secondes, pour qu’on puisse les reconnaître”, explique Houssam Un des policiers se serait alors approché de sa fenêtre pour lui dire : “Écoute-moi bien, je vais être explicite avec toi sale arabe, soit tu vas te faire enculer ailleurs, soit on t’embarque”. "Lorsque je lui ai demandé sur quels motifs, il m'a répondu :“T'inquiètes pas, quand on veut embarquer quelqu’un on trouve toujours l’inspiration”, affirme Houssam.
Le lendemain, il dépose une pré-plainte en ligne auprès du commissariat de Villepinte, comme le confirme une réponse numérique qui lui a été envoyée et qui nous a été transmise. Contacté, le service communication de la Préfecture de police de Paris, compétente pour le département de Seine-Saint-Denis, a répondu que "s'il estime avoir été victime d'un délit, il fait bien de porter plainte et une enquête sera ouverte".
Aux Ulis, une plainte pour violences aggravées
Sur Twitter, une vidéo montrant une interpellation violente a été très largement partagée. Elle a ensuite fait l'objet de plusieurs articles, comme celui-ci dans Le Parisien. Elle a été filmée dans la commune des Ulis (Essonne), le mardi 24 mars. On y voit Sofiane, 21 ans, à terre, un policier lui enjoignant de mettre "les mains dans le dos". Une fois debout, il est menotté et emmené sous un porche. Des habitants filment alors la scène sous plusieurs angles, comme on le voit sur des vidéos diffusées sur Twitter, ici ou là.
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Dans la première vidéo, à partir de ce moment là, on ne voit plus les protagonistes, mais on entend des cris de Sofiane qui demande aux policiers d'"arrêter". Sur la seconde vidéo, on voit confusément ce qui se déroule sous le porche. Le jeune homme est à nouveau mis à terre et reçoit au moins un coup de poing.
Contacté, le commissariat de Palaiseau, dont dépend celui des Ulis, nous renvoie vers la Direction départementale de la sécurité publique. Jointe, la DDSP ne souhaite par faire de commentaire et nous dirige vers le Service d'Information et de Communication de la Police nationale (SICoP) qui n'a pas donné suite.
Sofiane a porté plainte contre X pour violences volontaires en réunion aggravées, commises par des personnes dépositaires de l’autorité publique, et avec usage ou menace d’une arme (la matraque télescopique), ainsi que pour non assistance à personne en danger, tentative d'escroquerie au jugement, et faux et usage de faux, concernant les procès verbaux rédigés, nous a annoncé son avocat, Maitre Samim Bolaky. Ce dernier a également demandé l'ouverture d'une enquête auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
“Traumatisé”, Sofiane a désormais choisi de laisser son avocat s’exprimer pour lui. Nous avons pu consulter la plainte qu'il a déposée. "Vers 17 heures" ce jour-là, Sofiane,"quitte le domicile de son père afin de se rendre chez sa mère, pour prendre une douche avant de reprendre son boulot de livreur”, selon le document.
Sur le trajet, il croise des amis qui lui indiquent "que deux patrouilles de la Brigade anti-criminalité [BAC], dont une composée d’effectifs récemment détachés sur la commune, tournent dans le secteur”, poursuit la plainte.
"En entendant les moteur des voitures banalisées, (...) [Sofiane] commence à paniquer, bien qu'il n'ait rien à se reprocher", avance la plainte. Sofiane est “inconnu des services de police ou de la justice”, souligne l'avocat. Sofiane a "oublié son attestation". Il tente, “à la hâte”, de retourner au domicile de son père, mais il est "vite rattrapé [par la policiers] et n’oppose aucune résistance”, relate la plainte. "Frappé violemment à plusieurs reprises, de coups de matraque télescopique et de coups de pieds", puis “mis à terre, insulté, menotté, fouillé et palpé”, selon le récit rapporté dans la plainte.
Sous le porche d’un bâtiment, un des policiers aurait touché "les parties intimes de Sofiane, en lui disant : “tu aimes ça, salope””. Sofiane est “maintenu debout”, et "un policier cagoulé lui met la main sur la bouche”, accuse la plainte. Le jeune homme “a le réflexe de mordre”. Il est mis à terre, et ce serait à ce moment qu'on entend ses cris dans les vidéos tournées par les habitants.
“Traîné vers la voiture”, il serait maltraité à plusieurs reprises, un policier lui disant : “On va te ramener dans la forêt et on va te brûler, t’es une petite pute toi hein”, selon les propos rapportés dans la plainte.
Au commissariat, lorsque le procès-verbal lui est lu à haute voix, il dit se souvenir de ces mots "à peu de choses près" : “les policiers n’ont pas donné de coups violents et j’ai mordu un policier avant d’être maîtrisé”. Il “signe sans le relire". À la sortie, sa mère, employée de la mairie des Ulis, veut le conduire aux urgences, mais ils ont été "verbalisés en raison d’une attestation mal complétée”, indique la plainte.
Le lendemain, un médecin généraliste examine Sofiane, "alléguant de coups et blessures datant d'hier" et constatant "un gros hématome de la région temporo-spatiale gauche" et "de nombreuses ecchymoses sur l'avant bras et le dos", sur un document médical que nous avons pu consulter. Le médecin note "un point douloureux au niveau de la huitième et neuvième côte et au niveau du dos", et lui prescrit quatre jours d’arrêt de travail, "à la demande de l'intéressé".
La maire des Ulis, Françoise Marhuenda, a réagi sur Twitter. “Le gamin ne méritait pas ça”, estime-t-elle, interrogée par France Inter. “C’est un concours de circonstances, il a fait la bêtise de se mettre à courir, ce qui n’excuse pas de l’avoir tabassé”, poursuit l’élue.
Des faits semblables dénoncés dans une autre affaire aux Ulis
Un autre homme assure avoir été victime de faits comparables, également aux Ulis. Yassin, 30 ans, habite aux Ulis. Il a décidé de raconter sa version des faits dans une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux. Il apparait avec des bleus et des blessures au visage.
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Dans cette vidéo, il raconte avoir été "roué de coups" : "Ils m'ont éclaté la tête à deux reprises contre le mur, et ils m'ont mis un coup de crosse de flashball en pleine tête, une balayette par terre avec des coups de pied. Ils m'ont pris ma carte d'identité dans ma sacoche et ils l'ont jetée aux Bosquets, dans un quartier voisin où je l'ai retrouvée".
À France Inter, il relate les détails de cette interpellation qui s'est déroulée le 23 mars. Sorti de chez lui pour "aller acheter du pain", il serait "tombé nez à nez avec quatre agents de la BAC", nous dit-il au bout du fil_._ "Immédiatement, ils me font rentrer dans le bâtiment, sans poser de questions et sans me demander mon attestation, raconte-il, ils m'ont directement tapé la tête dans le mur". Le trentenaire parle de "claques, de coups de crosse de flashball dans la tête", qui l'auraient mis "à terre, un coup de matraque dans le dos".
"Ils ont vidé ma sacoche et mon gel hydro-alcoolique par terre", affirme-t-il. Il accuse également les policiers d'avoir pris sa carte d'identité, qu'il dit avoir retrouvée dans un quartier voisin. Il se rend le jour même à l'hôpital d'Orsay où un médecin lui prescrit une "surveillance après un traumatisme crânien", comme l'indique un document du service des urgences que nous avons consulté. Un certificat médical descriptif qui nous a également été transmis constate "hématome, douleur et tuméfaction frontale gauche".
Le père de famille dit avoir tenté de porter plainte au commissariat des Ulis, mais cela lui aurait été refusé. Contacté, le commissariat de Palaiseau, dont dépend celui des Ulis, nous renvoie vers la Direction départementale de la sécurité publique. Cette dernière "ne fera aucun commentaire" et nous dirige vers le Service d'Information et de Communication de la Police nationale (SICoP) qui n'a pas non plus souhaité se prononcer.
Yassin précise avoir "fait un signalement à l'IGPN". Contacté par France Inter l'IGPN n'a pas donné suite. La maire, elle, nous répond cette fois qu'elle "ne souhaite pas se prononcer là-dessus", se limitant à préciser que Yassin est "connu des services de police".
A Aubervilliers, une femme reçoit un coup de taser
L'interpellation de Ramatoulaye, 19 ans, a été en partie filmée, comme on le voit sur cette vidéo, qui selon son auteur, a été prise "aux alentours de 16 heures", dans un quartier d'Aubervilliers, le jeudi 19 mars.
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On y voit Ramatoulaye, 19 ans, entourée de six policiers, avec un chariot de courses pas loin. Elle raconte qu'elle allait “faire les courses pour [son] enfant de 7 mois, accompagnée de [son] petit frère". "Je marquais un arrêt parce que mon caddie était lourd", raconte-t-elle à France Inter.
Selon son récit, elle aurait sorti une attestation qui n'était pas la sienne quand les policiers l'ont contrôlée. Elle affirme ensuite avoir accepté l'amende qui lui a été donnée. Selon Ramatoulaye, les choses commencent à mal tourner lorsque sa cousine et sa sœur sortent de leur domicile.
“Je leur dis dans ma langue, le peul, de ne pas sortir”, explique-t-elle. “Tu ne sais même pas parler français, ferme ta gueule”, lui aurait alors lancé un policier. Ramatoulaye s’emporte : “Ce n’est pas parce que tu es policier que tu peux m’insulter !”
Le ton monte, et la jeune fille assure qu'un des policiers l'aurait insultée ce qui l'aurait amené à lui répondre_:_ “Toi aussi ferme ta gueule !”. "Ils m’ont alors encerclée, et m'ont insultée de plus belle", raconte-t-elle. C'est à cet instant que la vidéo semble avoir été tournée. On y entend Ramatoulaye crier, dans un mouvement de recul, provoqué selon elle par "un coup de taser". Elle est ensuite mise à terre.
La vidéo cesse sans que l'on puisse constater ce qu'il s'est produit par la suite. Elle raconte avoir été “jetée dans le fourgon”. À partir de là, “ça a été encore pire”, soupire Ramatoulaye. "En pleurs", elle aurait été "giflée plusieurs fois" et un policier aurait tenu des propos racistes.
Au commissariat, “dans la cellule, il y avait quelqu’un d’autre, ils m’ont dit : “tiens, tu vas attraper le coronavirus”, et chaque fois qu’ils passaient, c’était encore des insultes”, assure-t-elle. Une fois sortie, après un appel de son père, et après avoir “signé un truc” dont on lui aurait dit qu’elle n’avait “pas besoin de le lire”, elle se rend à l'Hôpital Européen de Paris dans l’après-midi. Sur le certificat d'incapacité émis par les services d'urgences médico-chirurgicales qui nous a été transmis, cinq jours d’interruption de travail lui sont prescrits. Le médecin constate un “trauma à l’épaule gauche et au poignet droit”, ainsi que des “hématomes”.
Ramatoulaye a déposé un signalement à l'IGPN, comme le prouve une réponse qu'elle a reçue par mail et qu'elle nous a transférée. Son avocat Maître Nabil Boudi nous a également indiqué que le défenseur des droits a été saisi, et qu'il compte déposer une plainte pour "violences volontaires ayant entraîné une ITT inférieure à dix jours, en réunion, avec arme, par personnes dépositaires de l’autorité publique, et violence en présence d’un mineur de moins de 15 ans". Contacté, le service communication de la Préfecture de police de Paris, compétente pour le département de Seine-Saint-Denis, n'a pas souhaité se prononcer.
Mis-à-jour dimanche à 15h : suite à la publication de cet article, le Service d'Information et de Communication de la Police nationale (SICoP) nous précise qu'il nous avait indiqué "ne pas commenter une affaire en cours" et que c'est systématiquement le cas quand une procédure est en cours à l'IGPN. Nous avions indiqué dans notre première version qu'il ne s'était pas prononcé, suite à nos différents appels.
Mise à jour lundi à 14h30 : A la suite de la publication de cet article, concernant l'interpellation de Ramatoulaye à Aubervilliers, le service de communication de la Préfecture de police de Paris affirme qu'elle a été "verbalisée pour non présentation de l’attestation" dont "elle était dépourvue", et qu'elle "s'est approchée des policiers et a postillonné dans leur direction, et tenu des propos virulent, avant de saisir le bras d'un policier". Concernant le contrôle d'Houssam à Aulnay-sous-bois, elle déclare que "les effectifs n'ont pas fait remonter d'incident particulier. Le contrevenant a bien été verbalisé, et chaque contrevenant a la possibilité de contester une contravention s'il estime qu'elle n'est pas justifiée en formulant une requête auprès de l'officier du ministère public".
Mise à jour mardi à 14h10 : Maître Samim Bolaky, l'avocat de Sofiane, défend également Yassin. Une plainte a été déposée pour "violences volontaires aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique, en réunion, avec usage ou menace d’une arme ainsi que non-assistance à personne en danger, tentative d’escroquerie au jugement et faux et usage de faux". Les faits qui y sont décrits sont très similaires au récit que l'Ulissien nous avait délivré.