Conseil de défense et de sécurité à l'Elysée : l'exécutif contre-attaque

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Conseil de défense et de sécurité à l'Elysée : l'exécutif contre-attaque

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Le chef de l'Etat a présidé ce lundi matin à l'Elysée le troisième Conseil de défense et de sécurité depuis l'attentat de Nice.

Le deuil national de trois jours décrété samedi a culminé ce lundi à midi avec une minute de silence dans tout le pays. 42.000 étaient présentes sur la promenade à Nice. François Hollande l'a observée depuis la place Beauvau en compagnie du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, de tous les chefs de la police, de la gendarmerie et des pompiers ainsi que de 350 personnels de tous les corps du ministère. Avant cette cérémonie, le chef de l'Etat a présidé un troisième Conseil de défense et de sécurité à l'Elysée depuis l'attentat avec les mêmes ministres, les mêmes responsables de l'armée, forces de l'ordre et renseignements.

François Hollande, au poste de pilotage, a voulu montrer l'exécutif en action pour "protéger la maison France". Le chef de l'Etat ne s'est pas exprimé publiquement à l'issue de ce conseil, mais le ministre de l'Intérieur a rapporté la tonalité de la réunion : le président de la République a invoqué une "obligation de dignité et de vérité" pour "ceux qui ont une parole publique". Une manière de répondre aux vives critiques émises depuis l'attentat qui a fait 84 morts à Nice.

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Le reportage à l'Elysée d'Elodie Forêt, reporter au service politique de France Inter.

Compte-rendu du 3ème conseil de sécurité et de défense

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Nicolas Sarkozy avait, en effet, estimé ce dimanche soir que "tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l'a pas été", un argument dégainé par l'opposition de droite et d'extrême-droite dès le lendemain du drame. "Je pourrais multiplier la liste des mesures qui ont été prises ces dernières années sur le plan budgétaire, sur le plan des effectifs, sur le plan des moyens, des moyens juridiques, pour faire face à une menace à laquelle la France n'était pas préparée" a rétorqué le ministre de l'Intérieur, "mais cela ne garantit pas le risque zéro".

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François Hollande répète, comme un mantra, que le gouvernement fait bien son travail, qu'il faut dépasser les divisions et rassembler. Agacé, tout de même par les critiques de la droite, mais convaincu que cela se retournera contre elle, que les Français jugeront l'opposition sévèrement "car jamais la gauche n'a rendu le président Nicolas Sarkozy responsable des crimes de Mohamed Merah", s'emportait un conseiller avant la réunion.

Nicolas Sarkozy convoque de ce son côté, ce lundi soir, un Bureau politique Extraordinaire, et réunit ce mardi députés et sénateurs de son camp pour décider d'une position commune sur la prolongation de l'Etat d'urgence.

Les députés se prononceront mercredi sur le prolongation de trois mois de l’état d'urgence. Jeudi, ça sera au tour des sénateurs.