"Convois de la liberté" en France : le préfet de police de Paris interdit les rassemblements dans la capitale

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"Convois de la liberté" en France : le préfet de police de Paris interdit les rassemblements dans la capitale

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A Bayonne, un automobiliste prend la route pour rejoindre Paris et participer au "convoi de la liberté".
A Bayonne, un automobiliste prend la route pour rejoindre Paris et participer au "convoi de la liberté".
© AFP - GAIZKA IROZ

Les "Convois de la liberté" ne seront pas autorisés à Paris, dès vendredi. Le préfet de police de Paris a annoncé jeudi avoir pris un arrêté en ce sens. Des automobilistes et chauffeurs de camions veulent "bloquer la capitale" pour protester contre le pass vaccinal, s'inspirant du mouvement canadien du même nom.

Ils veulent s'inspirer du mouvement du même nom, lancé au Canada. Le préfet de police de Paris a annoncé jeudi matin interdire les "Convois de la liberté", censés rassembler vendredi des automobilistes de toute de la France à Paris pour "bloquer la capitale" afin de protester contre les restrictions sanitaires et le pass vaccinal. Des milliers d'opposants ont, depuis quelques jours, annoncé sur les réseaux sociaux leur volonté de "rouler sur Paris", sur le modèle des routiers qui bloquent, depuis près de deux semaines, Ottawa, la capitale du Canada. 

"Le préfet de police a donné des consignes de fermeté aux forces de sécurité", d'après le communiqué qui annonce la signature d'un arrêté interdisant "cette manifestation non déclarée". "Un dispositif spécifique sera mis en place" pour empêcher un éventuel blocage des routes et permettre de verbaliser et d'interpeller les personnes qui ne respecteraient pas l'interdiction. L'arrêté d'interdiction, pris pour "risques de troubles à l'ordre public", prend effet vendredi, jusqu'à lundi inclus. 

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"Convergence européenne" 

Le préfet de police rappelle, dans son communiqué, qu'entraver la circulation est passible de deux ans d'emprisonnement, d'une amende de 4.500 euros, de l'immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule, de la réduction de moitié du nombre maximal de points du permis de conduire et de sa suspension pour un maximum de trois ans. "L'organisateur d'une manifestation interdite peut être puni de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende et les participants seront verbalisés avec une contravention de quatrième classe", soit 135 euros, ajoute la préfecture.

Plusieurs convois sont déjà partis mercredi de Nice, Bayonne et Perpignan. Ils prévoyaient de rallier Paris vendredi soir et certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles, pour une "convergence européenne" prévue lundi 14 février. À Paris, aucun lieu précis de regroupement dans la capitale n'a jusqu'ici été mentionné par les organisateurs des convois. 

Au-delà des restrictions sanitaires, le mouvement se veut plus global avec des revendications concernant le pouvoir d'achat et le coût de l'énergie. Une initiative "prise au sérieux par les autorités" et les services de renseignements, dans l'éventualité où le mouvement des "gilets jaunes" ou d'autres "groupes contestataires" trouveraient là un "nouvel élan".