
Les négociations se poursuivent à Paris sur la question du changement climatique, mais certains pensent déjà à la suite : quel que soit l'objectif à atteindre en termes d'émission de CO2, comment vérifier qu'il est appliqué ? La réponse est dans l'espace.
États Unis, France, Chine... Presque tous les pays qui participent à cette COP21 ont présenté leurs contributions. Presque toutes ne vont pas assez loin : on est encore loin de l'objectif de 2°C maximum de réchauffement climatique. Mais qui surveillera ? Qui vérifiera que les émissions de CO2 ou de méthane sont en baisse à l'avenir ?
Mardi, l'agence spatiale française (CNES) a présenté au Bourget deux satellites, dont le rôle sera de vérifier les engagements des uns et des autres.
Le reportage de Julie Pietri
Des satellites comme sentinelles de la COP21
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Et si le contrôle, la surveillance, venait de l'espace... À des centaines de kilomètres de la Terre, des satellites mesurent déjà la température de l'atmosphère ou la montée des eaux . Ces deux nouveaux engins pourraient indiquer systématiquement qui pollue trop, et qui ne respecte pas ses engagements, explique Jean-Yves le Gall, est le président du Centre national d'études spatiales.
Les satellites sont le seul moyen de s'assurer que les accords seront respectés. Vous aurez des cartes météo avec la vision des nuages de méthane ou de gaz carbonique. Si un pays dit que ses industriels se sont engagés à réduire leurs émissions, les satellites permettront de leur dire s'ils tiennent leur feuille de route.
Deux satellites "spécial climat" sont en préparation : l'un détectera le gaz carbonique, le CO2, l'autre le méthane. Ces deux satellites, baptisés Merlin et MicroCarb, seront en orbite en 2020 , soit l'année de l'entrée en vigueur de l'accord de Paris. S'il y a bien un accord cette semaine.