Coronavirus : après Paris et les Bouches-du-Rhône, 19 nouveaux départements en zone rouge

Le gouvernement a placé 19 départements en zone rouge (toute l'Île-de-France, en Paca et en Occitanie, ainsi que la Gironde et la Sarthe) en raison de la "circulation active" du virus. Paris et les Bouches-du-Rhône étaient déjà concernés.
Face à l'épidémie de coronavirus qui "progresse", le gouvernement a placé 19 nouveaux départements en zone rouge, parce qu'ils connaissent une circulation active du virus. Le Premier ministre Jean Castex a indiqué vouloir "tout faire" pour éviter un "reconfinement généralisé". Ces départements viennent s'ajouter à Paris et les Bouches-du-Rhône, déjà classés en rouge. 21 départements au total sont désormais concernés, comme le montre notre carte ci-après, en raison de leur taux d'incidence trop élevé (le nombre de cas pour 100 000 habitants, le seuil d'alerte étant fixé à 50).
Les départements concernés sont :
- La Sarthe, la Gironde, le Loiret, le Rhône ;
- les départements d'Île-de-France : Paris, Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Essonne, Yvelines, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise ;
- en Occitanie : la Haute-Garonne et l'Hérault ;
- en Paca : le Gard, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes.
Ces départements sont considérés comme "zone de contamination active" (ZCA) après étude des divers indicateurs, lorsque le seuil d'alerte (plus de 50 cas pour 100 000 habitants), explique la direction générale de la Santé à France Inter.
"L'épidémie regagne du terrain (...) il faut intervenir"
Le gouvernement constate une "recrudescence incontestable de l'épidémie" qui "progresse sur tout le territoire", avec "39 cas positifs pour 100.000, quatre fois plus qu'il y a un mois", a dit Jean Castex lors d'une conférence de presse. "L'épidémie regagne du terrain, et c'est maintenant qu'il faut intervenir", a-t-il insisté.
"Le taux de reproduction du virus se situe au-dessus de 1, ce qui signifie que le virus gagne du terrain. Nous étions redescendus à 0,7 en mai. Nous sommes remontés à 1,4", et "la positivité augmente pour toutes les tranches d'âge", a-t-il précisé. "Le nombre d'hospitalisations commence doucement mais sûrement à remonter. Plus de 800 patients Covid sont admis à l'hôpital par semaine en ce moment, contre 500 il y a 6 semaines."
Face à cette situation, "notre objectif, c'est de tout faire pour éviter un reconfinement surtout généralisé", comme au printemps, a affirmé le chef du gouvernement pour qui ce but est "à notre portée collective".
700 verbalisations par jour pour non-respect du port du masque
Jean Castex a indiqué que 700 verbalisations étaient dressées dans l'ensemble du pays chaque jour pour non-respect de l'obligation de port du masque. Un masque dont le port est obligatoire dans toutes les rues de Paris et dans les trois départements de la petite couronne, c'est-à-dire Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne à partir de ce vendredi 8h. Sont concernés tous les piétons circulant dans les espaces publics, mais aussi les utilisateurs de vélos, deux-roues, trottinettes et autres engins de mobilité personnels, motorisés ou non. Pour les personnes circulant à l’intérieur des véhicules à moteur (voitures des particuliers, camionnettes ou poids lourds des professionnels), le masque n'est pas obligatoire.
Le port du masque sera également obligatoire "pour tout le monde" à la rentrée dans l'enseignement supérieur, a affirmé le premier ministre. "La règle est simple : le port du masque est désormais obligatoire dans tous les espaces fermés où se situent plusieurs personnes", a expliqué le chef du gouvernement.
Conséquences pour le monde de la culture
"Dans les départements "rouges", ceux où il y a une forte circulation virale, il ne sera plus possible à l'autorité préfectorale de déroger" à la jauge maximum de 5000 personnes pour les spectacles et concerts, avait expliqué Jean Castex, mercredi matin sur France Inter. En revanche, le préfet peut aussi décider d'abaissements de jauge, voire d'interdictions avait précisé le Premier ministre.
Autre exception, là encore concernant les zones "rouges" : "Dans les zones de circulation virale, il y aura le cumul" du port du masque et de la distanciation physique dans les salles de spectacles ou cinémas.