Corse, Zemmour, chèque alimentaire : ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur France Bleu

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Corse, Zemmour, chèque alimentaire : ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron sur France Bleu

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Emmanuel Macron était l'invité de France Bleu mardi midi.
Emmanuel Macron était l'invité de France Bleu mardi midi.
- Capture d'écran

Le président-candidat était l'invité de l'émission "Ma France" sur France Bleu mardi midi. À cette occasion, il a appelé au maintien du "calme" en Corse.

Santé, pouvoir d'achat, retraites, exemplarité des élus... Emmanuel Macron a été interrogé mardi midi sur France Bleu sur les "douze priorités de l'Agenda Citoyen", ces propositions issues de la consultation citoyenne "Ma France 2022". Le président-candidat était invité à répondre aux questions des auditeurs de toute la France.

Avant cela, Emmanuel Macron a réagi à la situation en Corse, au lendemain de la mort de l'indépendantiste Yvan Colonna, agressé par un codétenu radicalisé dans la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) où il était incarcéré. "Le plus important est que le calme se maintienne, que les discussions se poursuivent", a déclaré le chef de l'État, alors que des violences ont secoué l'île ces derniers jours. Emmanuel Macron a assuré que toute la lumière sera faite sur les circonstances de l'agression et que des "conséquences" seraient tirées "parce qu'on ne peut pas laisser dans nos prisons de tels gestes être commis". Dans ce dossier, l'agresseur d'Yvan Colonna est désormais mis en examen pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

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"Il faut continuer à être très exigeant en matière d'exemplarité"

Parmi les priorités des Français, celle qui arrive en tête de la consultation de France Bleu est de "garantir l'exemplarité des responsables politiques et limiter leurs avantages". Sur ce sujet, Emmanuel Macron a rappelé les "lois prises au début du mandat", sur la transparence de la vie publique, les déclarations de patrimoine, les conflits d'intérêts potentiels, etc. et assure que "la confiance que nos compatriotes ont dans leurs élus ou celles et ceux qui se présentent devant leur suffrage est un élément essentiel pour qu'ensuite on puisse représenter et agir". "Il faut continuer à être très exigeant en matière d'exemplarité", a indiqué le candidat.

Le président-candidat a également rappelé l'impossibilité d'avoir un casier judiciaire B2 pour se présenter à une élection. Sur ce point, Emmanuel Macron a été invité à se positionner sur le cas d'Éric Zemmour, condamné à deux reprises pour "provocation à la haine". "Est-ce que c'est à la justice" de dire "que c'est rendre la démocratie plus forte qu'il n'ait pas le droit d'être candidat' ? Je ne suis pas sûr", estime Emmanuel Macron. "Des propos qui relèvent d'un délit d'opinion, qui est sanctionné par la justice et c'est très bien qu'elle le fasse", a-t-il poursuivi, "malgré tout, ça ne doit pas créer une limite".

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Un chèque alimentaire "pour aider les ménages les plus modestes"

Interrogé sur les questions de pouvoir d'achat, autre "priorité de l'Agenda citoyen", et le coût des matières premières, Emmanuel Macron a remis sur la table la promesse d'un "chèque alimentaire". Une mesure annoncée dès décembre 2020 puis repoussée. "Je veux mettre en place un chèque alimentaire pour aider les ménages les plus modestes et les classes moyennes à faire face à ces surcoûts, à inciter aussi plutôt à acheter en circuit court et à acheter français", a indiqué le président, qui souhaite aussi, dans les prochaines années, "moins dépendre de toutes ces matières qui viennent parfois du bout du monde".

Sur la question des retraites, le candidat a rappelé que sa réforme s'accompagnera notamment d'un "grand travail de concertation sociale" pour "améliorer les conditions de travail des seniors". Il a par exemple cité des "formations pour pouvoir pivoter en fin de carrière et parfois changer de secteur" parce qu'il y a des métiers "qu'on ne peut pas faire jusqu'à 65 ans, comme chauffeur poids-lourd, ouvrier agricole, ouvrier en abattoir et je dirais même enseignant". Sur ce dernier exemple, Emmanuel Macron propose de "permettre à nos enseignants d'aller en fin de carrière vers des classes moins difficiles, à effectifs réduits" ou vers "d'autres formes de métiers", comme "du tutorat" ou de "l'encadrement".

"Continuer à remettre des services publics au plus près du terrain"

L'accès au système de santé sur tout le territoire est aussi l'une des priorités qui ressortent de la consultation de France Bleu. Sur ces questions, Emmanuel Macron a rappelé les mesures proposées dans son programme : "continuer à former et embaucher davantage" de soignants, "redonner plus de souplesse et de capacité de faire aux acteurs de terrain", multiplier les stages d'études de médecine "dans des villes moyennes et auprès de médecins de ville et de médecin de campagne", aider les séniors "à aménager leur logement ou encore "embaucher 50.000 infirmiers et aides-soignants" dans les Ehpad.

Emmanuel Macron a également promis de "continuer à remettre des services publics au plus près du terrain", notamment en rouvrant des sous-préfectures. Enfin, dans les "douze priorités des Français" figure aussi "le sentiment d'injustice". Sur ces questions, Emmanuel Macron a rappelé vouloir "investir sur la pire des inégalités, celle de départ" et promet donc "deux grands chantiers du quinquennat à venir" sur "l'école et la santé". Le président-candidat souhaite également porter à 3.000 euros la prime de pouvoir d'achat, voire jusqu'à 6.000 euros en cas d'accord de participation.