Covid-19 : amphis bondés, manque d'information... des étudiants d'université ripostent sur les réseaux sociaux
Par Mélanie JuvéAlors que des cas de Covid-19 ont été recensés dans une dizaine d'universités françaises, des étudiants dénoncent sur les réseaux sociaux la gestion des sites, avec des amphis bondés et des gestes barrières parfois impossibles à respecter.
Les clusters se multiplient aussi dans les universités françaises. Dimanche, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal parlait dans un tweet "d’une dizaine de clusters au sein d’établissements d’enseignement supérieur identifiés" et appelait "à la responsabilité de chacun afin de limiter la propagation du virus.". De nouvelles contaminations majoritairement liées "à des rassemblements privés (soirée étudiante, privatisation de bars...)" selon la ministre.
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Mais pour de nombreux étudiants, qui regrettent un manque d'information, il est difficile de maintenir une distanciation sociale ou respecter les gestes barrière dans les facultés elles-mêmes, face à la gestion des administrations.
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Le protocole sanitaire pour la rentrée universitaire indique, selon un bulletin du 7 septembre sur le site service-public.fr, qu'il convient de "maintenir une distanciation physique d'au moins 1m entre chaque étudiant ou laisser un siège vacant dans les espaces clos, particulièrement dans les salles de cours, les amphithéâtres et dans les bibliothèques" et porter systématiquement un masque. Par ailleurs, "les espaces clos devront être aérés 10 à 15 minutes deux fois par jour en l'absence des étudiants, et la jauge des amphithéâtres sera adaptée pour faciliter la gestion des flux de circulation."
Des amphis bondés à Toulouse
Le jour de la rentrée, le 7 septembre, le compte officiel de l'université Toulouse-I-Capitole poste un message de bienvenue sur ses comptes Twitter et Facebook : "Nous sommes heureux de retrouver tous nos étudiants ainsi que nos professeurs dans nos locaux après tant de mois d'absence. Toujours dans les respect des gestes barrières bien entendu !"
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En réponse, de nombreux étudiants postent des photos et vidéos sur les réseaux sociaux qui montrent au contraire des amphis surchargés, avec parfois des élèves agglutinés dans les escaliers et les couloirs.
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Paris
Un collectif étudiant se présentant comme "anticapitaliste et révolutionnaire" a tweeté une photo d'un amphi plein à craquer à l'université de à Paris 1. "500 personnes en amphi Richelieu, assises dans les escaliers", peut-on lire.
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Marseille
À l'université d'Aix-Marseille, le président de l'université a donné une interview pour la rentrée à France 3. Questionné sur les aménagements prévu pour la situation, "on va essayer de faire des choses pragmatiques, raisonnables", répond Eric Breton_. "Étaler la rentrée, regarder les circulations des étudiants, utiliser les amphis à moitié de leur capacité quand c'est possible, au cas par cas en fonction des universités et des formations."_
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Mais des étudiants, notamment de la faculté de droit, la plus fréquentée, estiment que les gestes barrière ne sont pas respectés.
Un enseignante à la faculté de droit a également tweeté : "Dans la vraie vie : programmation des cours salles jauge à 100%, pas de nettoyage entre les cours, ENT capricieux, connexion web instable, réseau insuffisant pour zoom... Les enseignants sont prêts... Pas tous les moyens... Mais quel plaisir de retrouver les étudiants !"
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Lille
À Lille, des étudiants postent également sur les réseaux sociaux des photos ou messages sur des distanciations sociales pas forcément respectées.
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Strasbourg et Montpellier
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"Je suis très en colère"
C'est également le manque d'informations qui inquiète certains élèves et syndicats, face à la multiplication des cas de Covid dans les facs. "Nous avons un groupe Messenger où plusieurs personnes ont prévenu, après être allées en cours, avoir des symptômes", témoigne Anaïs, étudiante en droit à la faculté de Toulouse. "Ils ont prévenu l’administration et malheureusement, rien n’a été changé. Seul la liste des cas contacts a été demandée... Autant dire que tout mon groupe est cas contact."
La jeune femme se dit également "très en colère" face aux réponses de l'administration. "Sachant que c’est réellement devenu une épreuve d’aller en cours à cause de la chaleur, il fait presque 40 degrés tous les jours, donc les élèves baissent leur masque pour respirer, c'est normal, et il y a donc peu de gestes barrières." ajoute l'étudiante.
"On a tous le sentiment qu’on ne finira pas le semestre en présentiel et que l’administration fait 'l’autruche'" — Anaïs, étudiante en droit à Toulouse
"Les masques ne sont pas fournis gratuitement aux étudiants : c'est un problème en termes de qualité de protection sanitaire." estime de son côté la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) sur Franceinfo, qui demande plus de transparence. "On a besoin d'un discours net et précis pour accompagner les établissements sur la mise en place de mesures qui protègent étudiants et enseignants."
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Selon le syndicat étudiant Unef, joint par l'AFP, 13 établissements seraient sujets actuellement à des clusters, évoqués par la ministre de l'Enseignement supérieur : Sciences Po Reims, l'Ecole des mines de Nancy, l'Ecole centrale à Lyon, l'ICAM à Toulouse, l'université de Nantes en 2e et 3e année de médecine, Sciences Po Lille, l'université catholique de Lille, l'IAE de Marseille, l'université d'Amiens, l'université Rennes I, l'université de Nice, de Poitiers et de Bordeaux.