Covid-19 : dans quels pays a-t-on commencé la vaccination ?

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Covid-19 : dans quels pays a-t-on commencé la vaccination ?

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En France, la campagne de vaccination contre le coronavirus débutera dès la dernière semaine de décembre, mais la population non-prioritaire devra attendre le printemps prochain. Ailleurs dans le monde, des vaccinations ont déjà commencé dans plusieurs pays.

Alors que les Britanniques alertent sur une nouvelle variante du SARS-COV-2, que des pays européens suspendent leurs liaisons vers le Royaume-Uni et durcissent les mesures sanitaires pour lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus, la vaccination est une lueur d'espoir vers une amélioration durable. Ce sont justement les Britanniques qui vaccinent les premiers en Europe. 

Les Britanniques, premiers en Europe occidentale

Parmi les pays pionniers en matière de vaccination de masse, le Royaume Uni - où la pandémie explose à nouveau avec la découverte d’une nouvelle forme de virus à Londres et dans le sud-est de l’Angleterre - a été le plus rapide. Une campagne de vaccination à grande échelle a été lancée le 8 décembre, à destination des personnes les plus vulnérables. Le vaccin Pfizer/BioNTech a été administré ce jour-là à une patiente de 90 ans hospitalisée à Coventry, dans le centre de l’Angleterre. 

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Cette vaccination marque le point de départ d’une campagne méthodique désormais indispensable pour faire face à la deuxième vague du virus sur le territoire britannique. Ailleurs en Europe, les 27 pays de l’UE devraient commencer tous ensemble et dans les prochains jours leurs campagnes de vaccination anti-Covid, après avis de l’Agence Européenne des Médicaments.

Aux États-Unis, un programme ambitieux

Les autorités américaines ont lancé leurs vaccinations massives quelques jours plus tard. Le 14 décembre, une infirmière new-yorkaise spécialiste des soins intensifs a été la première à recevoir le vaccin au Long Island Jewish Medical Center, dans le Queens. 

Aux États-Unis aussi, c’est le produit Pfizer/BioNTech qui est d’abord distribué. 2,9 millions de doses ont déjà été acheminées via une logistique impressionnante, de l’usine Pfizer du Michigan jusqu’à des bases aériennes d’où elles se sont envolées dans un premier temps pour le Kentucky et le Tennessee. Vendredi 18 décembre, Donald Trump annonçait qu’un autre vaccin - le Moderna - était lui aussi autorisé. Un feu vert confirmé par l’Agence américaine du médicament, la FDA. 

Au total, l’administration américaine a commandé 100 millions de doses à Pfizer et 200 millions de vaccins à Moderna.

La Chine et la Russie défendent leur propre vaccin

En Chine des laboratoires travaillent sur des vaccins déjà administrés à grande échelle depuis cet été aux populations les plus exposées. Parallèlement, le groupe chinois FosunPharma annonce l’importation en 2021 d’au moins 100 millions de doses de vaccin Pfizer/BioNTech. Mais Pékin tient à maîtriser la fabrication de ses propres produits. Le président chinois Xi Jinping a promis de faire des futurs vaccins produits en Chine un bien public mondial. Deux entreprises principales s’emploient à développer et produire des vaccins made in China, Sinopharm et Sinovac. Selon la Commission nationale de la santé, les vaccinations ciblées se poursuivront cet hiver et au printemps, avant d’être progressivement étendues à l’ensemble de la population.

En Russie, une campagne de vaccination a débuté le 5 décembre dans 70 cliniques de Moscou, à destination des médecins et du personnel infirmier, mais aussi des enseignants et des travailleurs sociaux. Jeudi dernier, Vladimir Poutine -68 ans- a affirmé qu’il se ferait lui-même vacciner contre le coronavirus "dès que ce sera possible" pour sa classe d’âge. Le vaccin russe baptisé Spoutnik V - en référence au premier satellite soviétique lancé en 1957- a été enregistré en août. Il est présenté comme "sûr et efficace" par le Kremlin, mais suscite des réserves de la communauté scientifique internationale.

Face aux grandes puissances, nombre de pays en Asie, en Amérique du sud, dans le monde arabe et en Afrique devront patienter pour obtenir massivement des doses de vaccins. Même si les Nations Unies demandent que la protection et les remèdes contre la maladie soient accessibles à tous.