Covid : sensibiliser les jeunes sans les stigmatiser, la délicate tâche des Agences régionales de santé
Par Bénédicte Robin
Face à l'augmentation du nombre de contaminations au Covid-19 chez les 15-44 ans et plus particulièrement chez les 20-30 ans, les autorités sanitaires revoient leurs campagnes de sensibilisation et de communication en ciblant ces publics là où ils se trouvent : entre les réseaux sociaux et la plage.
En Bretagne, les chiffres sont assez éloquents. 27% des cas positifs ces dernières semaines concerne des personnes ayant entre 15 et 25 ans, d'après l'Agence régionale de santé. Pour tenter de toucher ce public très sociable, en cette période de vacances estivales, l'ARS a donc lancé une nouvelle campagne depuis ce lundi 10 août. Avec des messages "conviviaux", souligne le directeur général Stéphane Mulliez autour des thèmes de l'apéritif, du pique-nique à la plage, des soirées festives qu'il s'agit de distiller sur Facebook et surtout Instagram et Snapchat plus prisés des jeunes générations.
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D'après les estimations de l'agence de communication avec laquelle l'ARS de Bretagne a travaillé, cette campagne peut "potentiellement toucher 500 000 personnes" explique Stéphane Mulliez. Les réseaux sociaux "sont un levier puissant" et d'autant plus lorsqu'ils peuvent s'appuyer sur des "ambassadeurs" ou ce qu'internet nomme plus volontiers des "influenceurs". Ces personnalités qui font référence pour un certain public.
S'appuyer sur les influenceurs
En l'occurrence, pour l'ARS de Bretagne, il s'agit du jeune milieu de terrain du stade Rennais Eduardo Camavinga qui a réalisé une vidéo pour rappeler les geste barrières.
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L'ARS des Pays de Loire en avait fait autant avec la jeune influenceuse @mllexchloe très suivie sur Instagram et TikTok, qui avait publié des "stories" sur les bons gestes pendant le confinement.
De la même façon, les messages de prévention de l'ARS Occitanie ont trouvé le soutien des clubs de rugby de Montpellier et Toulouse qui les ont relayé sur leurs propres réseaux. Il s'agit de s'appuyer "_sur un phénomène d'entrainement par rapport à des modèles ou des icônes dans lesquelles les jeunes se projetten_t" analyse le directeur général adjoint de l'ARS Occitanie, Jean-Jacques Morfoisse.
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Aller sur le terrain
Mais les campagnes sur internet ne vont pas sans le contact réel. Dans de nombreuses régions, les ARS organisent des opérations de dépistages gratuits sur des sites différents, vont à la rencontre des habitants. En Occitanie, un mini-bus sillonne ainsi la côte entre le Grau-du-Roi et Argelès-sur-Mer jusqu'au 20 août.
"Ce sont des jeunes animateurs d'une vingtaine d'années qui installent le camion près des plages et des commerces pour des ateliers de sensibilisations". Des jeunes qui parlent aux jeunes. "Ils ont les codes, le langage et cela marche. On a plusieurs centaines de personnes chaque jour à ces ateliers" assure Jean-Jacques Morfoisse pour qui ces initiatives permettent de faire passer le message de manière ludique et non stigmatisante ou culpabilisante.
De nouveaux messages pour la rentrée
Ces campagnes estivales seront encore à réinventer pour la rentrée qui arrive vite. C'est en réflexion dans les agences régionales de santé qui cherchent toujours le bon ton, le bon message et la bonne plate-forme sans pouvoir réellement mesurer l'impact.
De son côté, le ministère de la Santé travaille aussi sur une campagne nationale à destination des jeunes sur le thème du respect des gestes barrières notamment lors des rassemblements amicaux.