Cyclisme : le Critérium du Dauphiné, un test "grandeur nature" à haut risque pour le Tour de France

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Cyclisme : le Critérium du Dauphiné, un test "grandeur nature" à haut risque pour le Tour de France

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Le coureur français Romain Bardet, lors du Criterium 2019.
Le coureur français Romain Bardet, lors du Criterium 2019.
© Maxppp - Philippe Vacher

Le Critérium du Dauphiné (12-16 août) est sous le feu des caméras, car la course est une répétition générale pour le Tour de France. Tant sur le plan sportif, où jamais le plateau n'a été aussi prestigieux avec tous les champions du moment présents, que sur le plan sanitaire où rien n'est laissé au hasard.

Le Critérium du Dauphiné, c'est "la répétition générale du Tour de France". chaque année, on entend cette formule pour définir l'une des dernières courses à étapes qui précède la Grande boucle. Mais cette formule n'a jamais été aussi vraie que cette année. Parce que le plateau de la course, qui se tient de ce mercredi 12 août au dimanche 16, est bien plus somptueux que d'habitude : tous les champions sont là, les douze premiers du précédent Tour, à un peu plus de deux semaines du prochain Grand départ. De Thibaut Pinot à Julian Alaphilippe en passant par Egan Bernal, Primoz Roglic, Chris Froome ou encore Romain Bardet ; tous vont se défier, se jauger sur cinq étapes et près de 18 montées et cols. L'autre raison tient au plan sanitaire, mis en place à deux semaines de la plus grande course cycliste du monde : un plan draconien qui doit permettre de préserver la santé des coureurs, placés dans une véritable bulle sanitaire.

Un laboratoire ambulant posté devant la permanence de la course permet de faire des tests Covid
Un laboratoire ambulant posté devant la permanence de la course permet de faire des tests Covid
© Radio France - Fanny Lechevestrier

"Si on vient encourager les champions, bien évidemment, on met un masque"

La première mesure, la plus visible et inédite depuis la reprise des courses cyclistes, c’est le port du masque obligatoire pour tous les spectateurs. Pas seulement dans les zones d’arrivée ou dans les cols mais tout au long du parcours. À la demande des organisateurs, les préfectures des départements traversés ont pris des arrêtés en ce sens. Qui dit arrêté dit donc possibilité de verbalisation par la police pour tous les contrevenants. 

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"Des règles de bon sens", souligne le patron du Dauphiné et du Tour de France Christian Prudhomme : "Au bord des routes, bien évidemment que, si on vient encourager les coureurs, les champions, il faut mettre le masque. Cette année, on ne pourra pas faire comme on pouvait le faire auparavant et comme on pourra le faire à nouveau, je l'espère, bien vite : demander des autographes ou des selfies aux champions. Il faudra évidemment les respecter, cela paraît juste du bon sens", a-t-il expliqué à la veille du départ. 

Une mesure soutenue par les préfectures, ce qui en dit long sur l’importance de l'événement qui se prépare derrière, le Tour de France, monument dépassant largement le cadre sportif.

Bulle sanitaire autour des coureurs et de la course

Tout cela dans un seul but, on l'a compris, respecter au maximum la bulle sanitaire mise en place autour des coureurs, avec les autographes interdits, des barrières renforcées autour des bus des équipes désormais sanctuarisés. Finies également les conférences de presse entre coureurs et journalistes à l’hôtel : Thibaut Pinot a été le seul, d'ailleurs, à la veille du départ, à  accepter de donner un ultime rendez-vous à la presse. 

La toute dernière conférence de presse de Thibaut Pinot à la veille du départ du Dauphiné avec les règles sanitaires qui s'imposent
La toute dernière conférence de presse de Thibaut Pinot à la veille du départ du Dauphiné avec les règles sanitaires qui s'imposent
© Radio France - Fanny Lechevestrier

Des journalistes, qui, même éloignés des coureurs, doivent montrer patte blanche en se soumettant à un test PCR en amont, seul moyen d'obtenir une accréditation, le précieux sésame pour couvrir l'événement. 

Durant la course, ils devront également respecter un certain nombre de règles, les gestes barrières bien sûr, le port du masque mais aussi, par exemple, un cadre restreint pour les interviews réduites à leur strict     minimum avec distanciation sanitaire de rigueur et un micro dédié aux cyclistes dont la protection doit être changée pour chaque coureur. Ils ne sont bien évidemment pas autorisés à pénétrer dans la bulle sanitaire de la course.  

Trois coureurs testés positifs et tout s'arrête

Les encadrants des équipes ont, eux, aussi bien sûr tout un panel de règles à observer : ils ont déjà eu le droit à deux tests Covid en amont, l'un à J-6, l'autre à J-3 avant de pouvoir rallier la ligne de départ. 

L'ensemble des consignes à respecter leur a été rappelées ce mardi avec un enjeu de taille répété lors des différentes réunions : trois cas positifs dans le peloton et tout s’arrête, tout le monde rentre à la maison avant la plus grande épreuve de vélo du monde et sur laquelle repose aujourd'hui une grande partie de l'économie du cyclisme... Voilà pourquoi les règles sont aussi drastiques. 

Les règles sont strictes, pour ce Criterium 2020.
Les règles sont strictes, pour ce Criterium 2020.
© Radio France