De Pagnol à Dubosc : Claude Brasseur, acteur culte du cinéma français, est mort

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De Pagnol à Dubosc : Claude Brasseur, acteur culte du cinéma français, est mort

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Claude Brasseur, au théâtre en 2017 dans "'L'Indigent philosophe ou la philosophie de la joie"
Claude Brasseur, au théâtre en 2017 dans "'L'Indigent philosophe ou la philosophie de la joie"
© Getty - Bertrand Rindoff Petroff

L'acteur Claude Brasseur est mort ce mardi, à l'âge de 84 ans, a annoncé son agent. Aussi à l'aise devant la caméra de Godard ou Breillat que dans les films populaires comme "La Boum" ou "Camping", il laisse derrière lui une filmographie de plus de 90 films.

Claude Brasseur s'est éteint, ce mardi, à l'âge de 84 ans, a annoncé son agent à la presse. Au cours de sa carrière, le comédien a joué dans plus de 90 films et une trentaine de pièces de théâtre. Il a également obtenu deux César, en 1977 puis 1980, pour Un éléphant ça trompe énormément et La Guerre des polices. "Avec sa mort, les gens se rendent compte de la richesse qu'il a apporté", a salué Philippe Labro, l'un des premiers à lui rendre hommage, qui l'avait fait tourner dans "La Crime" en 1983.

Né en 1936, Claude Brasseur, fils de Pierre Brasseur et Odette Joyeux, eux-mêmes acteurs, a commencé au théâtre avant le cinéma, dans Judas de Marcel Pagnol. Dans les interviews, il racontait être issu d'une "famille d'acteurs depuis 1820"... et a lui aussi passé le flambeau : son fils Alexandre est aussi comédien.

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Des débuts chez Godard, Vadim et dans Vidocq

Sur le grand écran, il tourne dès 1956, notamment dans Le Pays d'où je viens de Marcel Carné, énorme succès en salles à l'époque (2,9 millions d'entrées). Dans les années 60 et 70, Brasseur tourne devant la caméra des grands cinéastes de l'époque : Jean-Luc Godard (dans Bande à part), François Truffaut, Jean Renoir ou encore Roger Vadim. Mais à cette époque, c'est pourtant la télévision qui le fait remarquer : en 1965, il est Sganarelle dans un Dom Juan réalisé par Marcel Bluwal et diffusé sur la première chaîne de l'ORTF, avec Michel Piccoli dans le rôle-titre. 

Par la suite, il remplace Bernard Noël dans le rôle de Vidocq, dans la série télévisée du même nom, de 1971 à 1973.

Dans les années 70, après Vidocq, Claude Brasseur accède à une véritable popularité dans les films de Georges Lautner (Les Seins de Glace) et d'Yves Robert, en particulier Un éléphant ça trompe énormément en 1976 dont il partage l'affiche avec Jean Rochefort, Guy Bedos et Anny Duperey. 

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Comédies populaires et succès au théâtre

Le début des années 80 le voit couronné du César du meilleur acteur (pour le policier La Guerre des Polices de Robin Davis), et surtout de l'un de ses plus gros succès au cinéma : La Boum, dans lequel il incarne le père de l'adolescente Vic, jouée par Sophie Marceau. Le film fait plus de 4 millions d'entrées au cinéma, sa suite, deux ans plus tard, fait presque autant. 

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Et en parallèle, en 1983, il remporte comme co-pilote le Paris-Dakar aux côtés de Jacky Ickx (près de 20 ans après avoir loupé les Jeux olympiques de 1964 pour lesquels il avait été sélectionné dans l'équipe de bobsleigh, mais avait dû renoncer, blessé). Il en fait même une chanson, intitulée Chasseur de rêves

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À réécouter : Claude Brasseur
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En parallèle, il continue à jouer dans des films d'auteur (il est à l'affiche de Détective de Jean-Luc Godard en 1985, ou de Sale comme un ange de Catherine Breillat en 1991), dans des polars, mais aussi au théâtre : dans Le Souper de Jean-Claude Brisville, créé en 1989 au Théâtre Montparnasse, il incarne le ministre Fouché face à Claude Rich (Talleyrand), dans un dîner où l'avenir de la France, république ou monarchie, est en jeu. Les deux comédiens reprennent leur rôle au cinéma en 1991 - et Claude Rich est primé par un César pour ce film. 

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Une popularité toujours forte dans les années 2000

En 1993, Claude Brasseur crée au théâtre le personnage de Pierre Brochant, face à Jacques Villeret dans Le Dîner de Cons de Francis Veber. Un rôle qui sera repris au cinéma par Thierry Lhermitte. Moins présent au cinéma dans les années 90, il fait un retour en force dans les années 2000 grâce à un rôle dans une comédie populaire : le campeur Jacky dans la trilogie Camping de Fabien Oteniente avec Franck Dubosc, dont chaque épisode attire plus de 3 millions de spectateurs au cinéma (le premier des trois Camping a même fait 5,4 millions d'entrées). 

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En 2015, Claude Brasseur était aussi un touchant Monsieur Henri aux côtés de Noémie Schmidt et Guillaume de Tonquédec dans l'Etudiante et Monsieur Henri

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Et au théâtre, il a remporté le Molière du comédien en 2000 pour A Torts et à raisons de Roland Harwood, puis en 2015 pour La Colère du Tigre de Philippe Madral, où il joue un Clemenceau vieillissant face à Edouard Monet, campé par Michel Aumont. Sa dernière pièce, c'était en 2017 sous la direction de Christophe Lidon, dans L'Indigent Philosophe de Marivaux. 

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A la télévision enfin, il avait continué à jouer régulièrement dans des fictions, comme la série Franck Keller dans laquelle il incarnele commissaire du même nom entre 2003 et 2007 sur TF1... mais aussi à faire preuve d'humour, comme dans la série La Minute Vieille sur Arte, où il s'est invité dans quelques épisodes, avec Michel Galabru et Michel Robin, le temps de conter quelques histoires drôles. 

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