Découvrez la bande annonce de "Cold War" de Pawel Pawlikowski

Quatre ans après le très beau "Ida", le réalisateur polonais Paweł Pawlikowski revient sur les écrans avec "Cold War", l'histoire d'un amour impossible dans une époque impossible… Le film avait reçu la palme de la mise en scène au festival de Cannes
Pendant la Guerre froide, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 1950, un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée vivent un amour impossible dans une époque impossible.
Tout semble les séparer : leur passé, leur tempérament, leur caractère, leurs idées politiques, les imperfections de chacun et les inévitables coups du sort, et pourtant, ils sont fatalement condamnés à être ensemble.
Découvrez en exclusivité la bande annonce de "Cold War"
France Inter est partenaire de ce film et vous propose de découvrir en exclusivité sa bande-annonce.
Le film sortira sur grand écran le 24 octobre 2018.
L'histoire du film est inspirée de personnages réels...
Le film est dédié aux parents de Pawel Pawlikowski qui a donné leurs prénoms aux protagonistes.
Ses parents sont morts en 1989, juste avant la chute du mur de Berlin. Ils ont passé quarante ans ensemble, se séparant plusieurs fois pour mieux se retrouver, se cherchant tout en se punissant, des deux côtés du rideau de fer. Comme l’explique le réalisateur :
Mes parents étaient des personnes très fortes et merveilleuses, mais en couple, c’était une catastrophe absolue.
Pawel Pawlikowski raconte : « À mon âge, j’ai vécu et expérimenté pas mal de choses, mais l’histoire de mes parents dépasse de loin tout ce que j’ai pu observer. Ils sont incontestablement les personnages dramatiques les plus intéressants que j’aie jamais rencontrés ».
Néanmoins, en écrivant le scénario, le réalisateur a constaté qu’il ne pouvait pas en faire l’histoire de ses parents et a imaginé un autre passé pour Wiktor et Zula.

On retrouve l'univers visuel d' "Ida"
Avec Cold War, Paweł Pawlikowski choisit à nouveau de tourner en format presque carré, noir & blanc avec de nombreux plans statiques. Des choix inhabituels à notre époque mais qui donnent de l'intensité à ses films, tout en évitant les effets inutiles... Ces choix d'un cinéma plus traditionnel apporte également au film une impression d'étrangeté intéressante d'avoir été tournés à l'époque où l'histoire se déroule.
Paweł Pawlikowski explique : "Je ne voulais pas me répéter. Mais quand j’ai regardé les options de couleurs, par élimination, j’ai compris que je ne pourrais pas tourner en couleur, parce que je n’avais aucune idée de ce que serait la teinte exacte. [...] La couleur de la Pologne [des années 1950] était indescriptible, une sorte de gris/marron/vert. Et ce n’était pas une question de cinématographie, mais de la vie elle-même. La Pologne était détruite, les villes étaient en ruine, il n’y avait pas d’électricité dans les campagnes. Les gens portaient des vêtements sombres et gris. Montrer ça en couleurs aurait donné un effet carrément faux. Et je voulais que le film soit vivant, réel.
