La France est en train de perdre ses surfaces naturelles et agricoles à grande vitesse. C'est le cri d'alarme du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il plaide pour la défense des terres non urbanisées dans un avis rendu public hier.
Il ne s'agit pas seulement de protéger la capacité de la France à cultiver les terres. Les sols épurent l'eau et sont des réservoirs de diversité biologique.Les sols disparaissent sous le bitume et le béton. Tous les sept ans, l'urbanisation mange l'équivalent en surface d'un département . Le phénomène s'accélère. Agnes Courtoux est l'un des rapporteurs de l'avis
51% de terres agricoles en France mais chaque année 90 000 hectares sont artificialisés. On considère le sol comme un réservoir sans fin dans lequel on peut puiser sans se poser de question
sols courtoux agnès
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L'avis propose notamment de réutiliser les surfaces bétonnées abandonnées et de confier aux intercommunalités la délivrance des permis de construire. Il s'agit d'enrayer le "mitage" du territoire : chaque commune voulant batir son propre lotissement. Les sols sont également des réservoirs de biodiversité. Or on s'aperçoit que leur fertilité diminue. Cécile Claveirole, consultante associée au CESE.
On a demandé aux agriculteurs et donc au sol de produire, de produire et donc les sols s'apauvrissent. Il faut leur restituer de la matière organique, paille, etc
Cecile Claveirole
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Cela permettrait de garantir les rendements des cultures en diminuant l'utilisation d'engrais chimiques de synthèse.