Dénoncer la "coronafolie", nouveau filon de l'ex-FN Florian Philippot
Par Élodie ForêtOn l'avait quitté en 2017, quand il avait claqué la porte du FN pour fonder son propre parti, "Les Patriotes". Désormais, Florian Philippot est toutes les semaines sous les fenêtres du ministère de la Santé, où il dénonce la stratégie sanitaire du gouvernement. Un discours qui lui permet de retrouver un peu de lumière.
Début octobre, Florian Philippot a trouvé son nouveau filon. Dénoncer la "coronafolie", toutes les semaines, devant le bureau d'Olivier Véran. "On appelle à ce que les gens ne restent pas cloîtrés chez eux, derrière un masque, mais qu'au contraire, ils viennent l'ouvrir, et qu'ils exigent une autre stratégie", explique l'ancien élu FN, qui a quitté le parti de Marine Le Pen en 2017 pour fonder son propre mouvement, Les Patriotes, resté jusqu'à présent confidentiel.
Dans son viseur : toutes les restrictions de liberté imposées par le gouvernement, qu'il accuse non seulement d'incompétence et d'impréparation, mais aussi... de dérive liberticide. "Je pense que ce gouvernement y a pris goût. C'est plus facile à gérer, un peuple qui est cloîtré chez lui, enfermé en couvre-feu ou en confinement, plutôt qu'un peuple qui, éventuellement, pourrait avoir l'idée d'être dehors et de gueuler, parce que légitimement, le peuple a des raisons d'être mécontent", explique-t-il.
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"Il a tourné complotiste"
Un discours radical... bien plus que celui du RN. Un comble, pour celui qui a longtemps été la caution raisonnable et responsable du Front. "Il a tourné complotiste... ou fou", ironisent en privé les proches de Marine Le Pen. "Ils sont simplement un peu jaloux et un peu gênés", réplique Florian Philippot, "car ils voient pas mal de leurs adhérents qui sont en train de filer chez nous, qui n'en peuvent plus de la mollesse du RN sur cette affaire".
Avec 14 000 adhérents revendiqués aujourd'hui, contre 2 000 en janvier 2020, Florian Philippot, réjoui, parle d'une "renaissance des Patriotes". "Nous avons trouvé notre identité, nous ne sommes plus le petit RN"... ou comment surfer sur la crise sanitaire pour essayer d'en finir avec la traversée du désert.