Départementales 2021 : purge de dernière minute au Rassemblement national
Par Élodie Forêt
Pour les départementales, le RN se présente dans 1600 cantons, soit 3200 candidats. Avec quelques ratés dans le casting, malgré les vérifications des instances. Comme en Creuse où France 2 a révélé la soixantaine de publications racistes ou antisémites d'une candidate sur un réseau social russe.
Propos racistes, hommage au négationniste Robert Faurisson... Depuis 2018, Geneviève Veslin, candidate en Creuse, poste avec le pseudo Geny Veslin sur le réseau social russe VK.

Des publications passées sous les radars du RN, un membre de la commission nationale d'investiture explique à France Inter : "On vérifie beaucoup, mais il y a forcément des choses qui nous échappent". Effectivement, le cas de la Creusoise n’est pas isolé. Dans le même département et sur le même réseau, toujours repéré par nos confrères de France 2, un autre candidat, Thierry Morin s’en prend violemment aux migrants ou aux arabes.

Autre cas en Corrèze, une candidate qui, en 2017, twittait à propos des mosquées qu’elle était "ok pour les faire sauter". Elle aussi a été désinvestie.
Ne pas entacher la dédiabolisation
Même sanction dans les Ardennes. Ici, la section locale est tombée des nues en apprenant que l’un des candidats avait été condamné en 2017 pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Il a été désinvesti ce jeudi après les révélations de France 3.
Une purge de dernière minute donc, pour que ces scandales ne viennent pas entacher la dédiabolisation souhaitée par le parti qui, a côté de ces exemples, continue malgré tout de protéger des personnages troubles, notamment des identitaires.
Comme en Occitanie, où Romain Carrière, ancien cadre local du Bloc identitaire, fondateur d'une association qui promeut la réforme de la légitime défense, est candidat à la fois aux élections régionales et aux départementales.
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