Déradicalisation : le gouvernement veut ratisser plus large et plus tôt

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Déradicalisation : le gouvernement veut ratisser plus large et plus tôt

Education, associations, entreprises et prison sont au cœur du plan de lutte contre la radicalisation présenté par le gouvernement.
Education, associations, entreprises et prison sont au cœur du plan de lutte contre la radicalisation présenté par le gouvernement.
© AFP - PATRICK HERTZOG

Une soixantaine de mesures doivent être annoncées par le Premier Ministre, dans un nouveau plan contre la radicalisation, qui s’appuie en partie sur les précédents, mais dans lequel, outre les prisons, l’école figure désormais en tête des lieux prioritaires à surveiller.

De l’école maternelle à l’université, en passant par des établissements hors contrats et des situations d’instruction à domicile, les contrôles seront dorénavant plus soutenus, pour détecter le moindre signe de radicalisation.

Des enseignants continueront à être formés pour repérer les signes de radicalisation. Avec un contre-discours républicain pour démonter toute propagande complotiste.

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C'est l'une des mesures phares du plan contre la radicalisation jihadiste qu'Edouard Philippe présente aujourd'hui à Lille un nouveau plan.

Détection et prévention

Le monde des sports devient aussi un univers où le gouvernement veut appeler à la plus grande vigilance ; de nombreux radicalisés ayant été repérés dans des clubs sportifs. Dans son plan, Edouard Philippe souhaite également que les associations et les entreprises, soient plus attentives à cet inquiétant phénomène de radicalisation. L’une des mesures prévues, permettra aussi d’écarter plus facilement de certains postes, des agents publics considérés comme radicalisés.

Contagion en prison

Autre volet très attendu, les prisons, après la violente agression d'un surveillant par un détenu radicalisé à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) qui avait déclenché le vaste mouvement de protestation des gardiens en janvier.

Sur près de 70.000 détenus en France, 512 personnes sont actuellement incarcérées pour des faits de terrorisme et 1.139 prisonniers de droit commun ont été identifiés comme "radicalisés". Objectif du gouvernement : prévenir la "contagion" en renforçant "l'étanchéité" entre les détenus radicalisés et les autres, en décongestionnant notamment les maisons d'arrêt d'Ile-de-France où sont incarcérés 60% des détenus poursuivis pour actes de terrorisme.