Des patrons dans la rue
Le Medef, la CGPME et l'UPAC appellent à une semaine d'action. À Paris, le cortège est parti à destination de Bercy. Plusieux milliers patrons ont défilé avec des cadenas à la main, le symbole selon eux d'un pays dans lequel l'économie est bridée.
Une journée de travail perdue pour en gagner d'autres : c'était lundi l'état d'esprit des milliers de chefs d'entreprises descendus dans la rue à Paris et Toulouse, à l'appel de la CGPME et aux cris de "Libérez l'entreprise". Dans la capitale, le cortège clairsemé s'est élancé à 10h pour une marche d'1,5 km jusqu'au ministère des Finances, près duquel ont été accrochés, un peu partout, des cadenas, symboles de cette contestation visant à "décadenasser" l'entrepreunariat.
Casques de chantier pour les représentants du bâtiment, masques blancs en réponse au paquet de cigarettes neutre pour les nombreux buralistes, souvent venus de départements proches des frontières. La CGPME a compté plus de 6 000 manifestants à Paris et 4 000 à Toulouse, où la police s'est arrêtée à respectivement 2 200 et 2 500. Les commerçants et artisans forment le gros de troupes plutôt sages, quoique munies de sifflets, au-dessus desquelles émergeaient des pancartes et leurs messages : "Impôts, charges, taxes, trop c'est trop" ou"L'économie c'est nous, le travail c'est nous".
Appelés régulièrement à s'espacer pour que leurs banderoles soient visibles et que le cortège s'étire, ils ont des métiers différents mais des griefs communs : un coût du travail élevé, des règles et taches administratives trop nombreuses. Du temps perdu, selon eux.
François Desplans est au coeur du cortège
Les patrons à la rue, à l'appel de la CGPME
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Un mouvement unitaire
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a appelé le gouvernement à mettre ses actions en conformité avec ses "belles paroles", au premier jour d'une semaine de mobilisation du patronat contre la politique économique de l'exécutif. L'ensemble des organisations patronales sont derrière ce mouvement de "ras-le-bol" décidé début novembre mais seule la CGPME a appelé à descendre dans la rue.
Le point d'orgue de cette mobilisation sera un meeting unitaire qui réunira mercredi le Medef, la CGPME et l'Union des professions artisanales à Lyon , là même où les deux premières avaient décerné fin 2013 un "carton jaune" au gouvernement. Un an plus tard, l'exaspération des chefs d'entreprise, tout particulièrement des PME et des TPE, est montée d'un cran.
Les patrons en colère contre trois dispositifs
Leur colère se cristallise contre trois dispositifs :le compte pénibilité lié à la réforme des retraites, l'obligation d'informer en amont des salariés en cas de projet de cession d'une PME (loi Hamon) et l'instauration d'une durée de travail minimum de 24 heures par semaine pour le temps partiel .
Le président du Medef s'est fait écho en outre d'un "ras-le-bol" des patrons face à "la fiscalité qui continue de monter contrairement aux promesses". Il a souligné que les entreprises, auquel le gouvernement a promis 40 milliards d'euros de baisse de charges et d'impôt d'ici 2017, n'ont vu pour l'instant qu'un "début" de crédit d'impôt compétitivité emploi au regard d'une fiscalité qui a augmenté de 42 milliards depuis 2010.
L'UPA, qui représente un secteur de l'artisanat fragilisé par la stagnation de l'économie française, a choisi de publier mardi une lettre ouverte à François Hollande pour exprimer "l'urgence d'améliorer l'environnement des entreprises." Un bus de l'organisation fera étape cette semaine dans plusieurs villes pour défendre le slogan "la croissance et l'emploi, c'est nous !." Le président du Medef a d'autre part répondu au porte-parole du gouvernement, Stéphane Le foll, qui avait estimé dimanche qu'"il y a un problème Gattaz". "Le vrai problème, c'est le chômage, mon obsession c'est l'emploi, tout ce que je fais, c'est à l'aune de l'emploi", a-t-il dit, ajoutant que la création d'un million d'emplois évoquée par le Medef était possible "si on nous écoute".