Déterminé, Emmanuel Macron appelle à "accélérer" le processus de paix au Mali
Le président de la République s'est rendu vendredi à Gao, au Mali, à la rencontre des troupes engagées dans l'opération Barkhane.
Déterminé, proche de ses troupes, Emmanuel Macron a fait preuve vendredi de fermeté, lors d'un déplacement au Mali. Le président de la République, qui se pose en chef des armées, a rendu visite aux 1.700 soldats de la base de Gao, en compagnie de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères et anciennement ministre de la Défense sous le précédent quinquennat et de Sylvie Goulard, ministre des Armées. Il a ainsi tenu son engagement de consacrer son premier déplacement extérieur, visite à Angela Merkel exceptée, aux troupes françaises.
Devant son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Président a affirmé sa volonté de poursuivre les actions engagées au Mali. Pas question donc d'arrêter ni de diminuer l'action des troupes françaises, qui sont intervenues en 2013 (opération Serval) contre les groupes jihadistes dans le nord du Mali, et poursuivent depuis août 2014 cette mission dans cinq pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), avec l'opération Barkhane. Et au contraire, Emmanuel Macron a tenu à rendre hommage à la décision "très courageuse" de François Hollande de s'engager au Mali depuis 2013 : "L'opération Barkhane ne s'arrêtera que lorsque les terroristes seront éradiqués dans la région, et la souveraineté pleine et entière des États rétablie. La clé de tout ça est de construire la paix."
Budget d'aide de 470 millions d'euros pour le développement du Mali
Le président de la République, qui a aussi déjeuné au milieu de la cantine de la base, étonnant les militaires parce qu'il portait "lui-même son plateau", rapporte l'AFP, a appelé l'Allmagne à s'engager davantage en soutien matériel.
Emmanuel Macron souhaite également "accélérer" le processus de paix "sans barguigner" : "On sait où sont les difficultés principales et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguigner." Pour ce faire, le chef de l'État français s'est également entretenu avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika par téléphone jeudi, l'Algérie disposant de relais d'influence précieux auprès des groupes armés.
Enfin, oOutre la dimension militaire, M. Macron a promis de renforcer l'aide au développement et a annoncé qu'un budget d'aide de 470 millions d'euros au compte de l'Agence française de développement (AFD) a été décidé pour la région.