Deux ans après la mort d'Adama Traoré, la 4e expertise se fait attendre

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Deux ans après la mort d'Adama Traoré, la 4e expertise se fait attendre

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Deux ans après la mort d'Adama Traoré, sa famille et ses amis se mobilisent à nouveau pour protester contre les lenteurs de la justice
Deux ans après la mort d'Adama Traoré, sa famille et ses amis se mobilisent à nouveau pour protester contre les lenteurs de la justice
© AFP - Hans Lucas / Yann Castanier

Deux ans après la mort d'Adama Traoré à la gendarmerie de Persan, le collectif "Justice et Vérité" organise une marche cet après-midi à Beaumont-sur-Oise. La famille et les amis du jeune homme protestent contre les lenteurs de la justice.

La juge d'instruction avait promis de leur remettre "mi-juillet" un ultime rapport d'expertise médical afin de déterminer les causes de la mort du jeune homme. Mais ce rapport ordonné en janvier ne sera finalement rédigé qu'au mois d'octobre. 

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré était décédé quelques heures après son interpellation mouvementée. Depuis, sa famille dénonce les méthodes des gendarmes qui ont procédé à un placage ventral pour le maîtriser, placage qui selon elle, est l'origine directe du décès du jeune homme. Mais en deux ans d'enquête, il n'est donc toujours pas possible de le savoir. 

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Il y a déjà deux expertises médicales au dossier d'instruction

Les deux premières autopsies avaient écarté la responsabilité des gendarmes en indiquant que la mort d'Adama Traoré était due à une infection cardiaque. 

La troisième expertise avait balayé l'existence de cette infection, elle avait certes relevé des fragilités cardiaques chez le jeune homme, mais elle indiquait que la mort était consécutive à une asphyxie aiguë liée à un stress et à un effort. Pour autant, le rapport n'indiquait pas clairement que la mort d'Adama Traoré était directement provoquée par le placage ventral effectué par les gendarmes, ni par le fait qu'ils ne lui aient pas porté secours en l'abandonnant seul sur le sol de la cour de la gendarmerie de Persan, avant que les secours enfin alertés ne constatent son décès. 

Cette dernière expertise médicale de synthèse qui tarde à venir, sera donc déterminante. Elle orientera la suite de l'instruction et pourra éventuellement conduire la juge à mettre en examen les gendarmes.