Diffusion d'images violentes : quel risque pour Marine Le Pen ?
Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour "diffusion d'images violentes" après la publication sur son compte Twitter de photos d'exactions du groupe Etat islamique par Marine Le Pen.
Certains y ont vu l'oeuvre d'un hacker, d'autres une réaction à vif, la plupart une inexplicable sortie de piste. Après la publication sur son compte Twitter de photos d'exactions du groupe Etat islamique par Marine Le Pen, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour "diffusion d'images violentes". Parmi elles, notamment, trois photos particulièrement horribles qui montrent une décapitation, un pilote jordanien brûlé vif et un homme qui se fait rouler dessus par un char. Une enquête qui vise aussi Gilbert Collard qui a lui aussi tweeté une photo d'une victime de l'organisation Etat Islamique. Que risque donc pénalement Marine le Pen ?
Twitter n'est pas une jungle où tout est publiable en toute impunité : il existe en fait un article du code pénal, jamais utilisé, qui punit la publication d'images de barbarie.Bernard Lamon est avocat spécialiste en droit numérique :
Le fait de diffuser des images de barbarie est puni de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende
Lamon
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L'entreprise Twitter, elle; refuse de commenter le cas particulier de Marine Le Pen : son service de presse aux Etats-Unis renvoie à ses conditions générales d'utilisation, au terme desquelles il est prohibé de publier des images violentes en photo de profil, sur le bandeau supérieur ou en en image de fond. Marine Le Pen a posté ces photos dans son flux de contributions : pas sûr, donc, que Twitter retire ces images....