Donald Trump : ce qu'il faut retenir de son discours sur l'immigration

Le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre a détaillé ce mercredi dans un discours sa position sur l’immigration.
Docteur Donald et Mister Trump. En quelques heures, le candidat républicain à la Maison Blanche a offert un spectaculaire revirement de position. Au Mexique, dans la journée, il s’est montré mesuré, saluant l’apport des Mexicains américains, et évitant le sujet qui fâche, à savoir la facture du mur qu’il veut construire à la frontière américano-mexicaine. De l’autre côté de la frontière, dans la soirée, devant ses partisans réunis à Phoenix, dans l’Arizona, le ton n’était plus du tout le même. Lors d’une discours d’une heure et quart, Donald Trump a déroulé un catalogue en 10 points des mesures qu’il compte prendre en matière d’immigration s’il est élu en novembre.
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Les propositions de Donald Trump
- "Le Mexique paiera le mur, à 100%" a tonné le candidat républicain. Sur Twitter, après la visite de Donald Trump, le président mexicain Enrique Peña Nieto avait pourtant assuré que son pays refuserait quoi qu’il arrive de financer la construction de ce mur qui doit limiter l’afflux de migrants mexicains aux Etats-Unis.
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- Zéro régularisation : La semaine dernière, Donald Trump avait pourtant entrouvert la porte à la régularisation pour les familles de clandestins résidant aux Etats-Unis depuis 15 ou 20 ans. Il a donc fait machine arrière : "Notre message au monde sera: vous ne pourrez pas obtenir de statut légal ou devenir citoyen des Etats-Unis en entrant illégalement dans notre pays". Les clandestins installés aux Etats-Unis depuis de nombreuses années et qui n’ont pas de casier judiciaire devront retourner dans leur pays d’origine et faire une nouvelle demande d’entrée sur le territoire américain s’ils veulent avoir une chance d’obtenir des papiers.
- Annulation des décrets de régularisation temporaire signés par Barack Obama.
- Expulsion "dès la première heure", des deux millions de clandestins "criminels".
- Triplement du nombre d’agents du service fédéral d’immigration.
- Création de 5 000 postes de policiers aux frontières, pour passer à un effectif de 25 000.
- Renforcement des contrôles sur les visiteurs, afin d’empêcher le dépassement de visas.
- Réforme du système de visas.
- Limitation du regroupement familial.
- Suppression des aides sociales.
Pas de détails, mais un message
Le candidat républicain n’a pas donné de détails sur la manière de procéder, ni sur les moyens financiers qui permettront de mettre en oeuvre ce programme. Mais qu'importe : Donald Trump s’efforce surtout de relancer sa campagne comme il l’avait lancée, dans la posture du procureur inflexible face à l’immigration clandestine : "Tolérance zéro et l’Amérique d’abord". Il veut faire passer l’immigration pour une menace, et montre que les Etats-Unis ne sont plus une terre d'accueil. Et à tous les électeurs qui trouveraient son message trop dur, il dit d’une certaine manière : "Choisissez votre camp".
Mais le candidat républicain n’a pas donné de détails sur la manière de procéder, ni sur les moyens financiers qui permettront de mettre en oeuvre ce programme.
► ► ► ALLER PLUS LOIN | Retour sur les déclarations fracassantes de Donald Trump en matière d'immigration.