Dopage : le CIO ne suspend pas la Russie pour les Jeux Olympiques de Rio

Le Comité international olympique a décidé ce dimanche de ne pas suspendre le comité olympique russe et de laisser les fédérations internationales statuer au cas par cas.
L'annonce du CIO fait suite à l'appel de l'Agence mondiale antidopage à exclure la Russie des Jeux de Rio, après la publication d'un rapport indépendant qui a conclu à un système très organisé de dopage des athlètes russes, notamment aux Jeux d'hiver de Sotchi en 2014.
"Les sportifs russes des 28 sports olympiques doivent assumer les conséquences de la responsabilité collective (de leur pays) et la présomption d'innocence ne peut leur être appliquée", souligne le communiqué du CIO. "D'un autre côté, la justice individuelle doit être appliquée et tout athlète doit pouvoir prouver que la responsabilité collective ne doit pas être appliquée dans son cas."
Aucun athlète russe déjà condamné pour dopage n'ira à Rio
Le Comité olympique russe ne pourra toutefois pas envoyer d'athlètes qui ont déjà été sanctionnés pour dopage, même si la période de leur peine a expiré. Le CIO indique aussi que la participation de tout athlète russe sera en outre soumise à de rigoureux tests antidopage, réalisés par d'autres instances que celles opérant en Russie.
Le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, s'est dit reconnaissant de voir que le CIO n'avait pas prononcé l'exclusion de son pays des Jeux de Rio, et a souligné que le dopage était un problème mondial qui ne touchait pas que la Russie.
"Je suis absolument convaincu que la majorité de l'équipe russe remplira les critères du CIO, a déclaré le ministre des Sports Vitali Moutko."
De son côté, l'Usada, l'Agence américaine antidopage regrette que le CIO ait "refusé de jouer un rôle de leader" dans la lutte contre le dopage.
Les Jeux Olympiques de Rio commencent dans moins de deux semaines, le 5 août prochain.