Édouard Philippe mécontente à gauche et divise à droite
Chez les Républicains, la nomination de ce proche d'Alain Juppé suscite des réactions qui vont de la joie à la colère, alors que, à gauche, on pense déjà aux législatives.
Après la nomination d'Édouard Philippe comme Premier ministre d'Emmanuel Macron, à gauche et à droite, les réactions n'ont pas tardé. À gauche notamment, où le choix d'un membre de LR à Matignon facilite le positionnement à venir dans la bataille des législatives. Pour le candidat à l’élection présidentielle de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, la nomination d’Édouard Philippe signifie que "la droite vient d’être annexée". Selon Jean-Luc Mélenchon, après avoir absorbé le Parti socialiste, Emmanuel Macron prendrait ainsi le commandement de toute la classe politique traditionnelle.
À gauche encore, le dirigeant du PS Jean-Christophe Cambadélis a estimé pour sa part :
Maintenant c'est clair : avec un Premier ministre de Droite, le Parlement a besoin de Gauche !
Pour les écologistes d’Europe Écologie les Verts, ce nouveau Premier ministre, "un élu de droite" confirme les intentions libérales d’Emmanuel Macron.
Pour Juppé, "un homme de grand talent"
Très attendue aussi, mais cette fois-ci à droite, la réaction d’Alain Juppé ne s’est pas fait attendre. Le nouveau Premier ministre a longtemps travaillé aux côtés de cet ancien Premier ministre, cette nouvelle pouvait donc sonnée la revanche du perdant des primaires de la droite. Juppé a salué "un ami, un homme de grand talent".
"Nous entrons maintenant dans une séquence nouvelle de la vie politique avec la préparation des élections législatives qui auront lieu dans moins d'un mois. Pendant cette campagne, je soutiendrai, comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, les candidats investis par LR et l'UDI sur une plateforme politique qui, pour l'essentiel, me convient", a ajouté Alain Juppé.
Pour Accoyer, "une décision individuelle"
À droite, certains responsables potentiellement "ministrables" n’hésitent pas à faire l’éloge du nouveau Premier ministre, à l’image de Bruno Le Maire, candidat malchanceux à la primaire de la droite.
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Le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a dit "prendre acte" de la cette nomination d'Édouard Philippe à Matignon, évoquant "une décision individuelle" et non "un accord politique".
Interrogé par les journalistes sur une éventuelle exclusion de LR du nouveau Premier ministre, Accoyer répond : "Non, il n'en est pas question." Mais il ajoute juste après sur Twitter :
Il se met de lui-même en dehors de notre famille politique Les Républicains.
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La présidente du Front national, Marine Le Pen, a jugé dans un communiqué que "la nomination sans surprise de M. Édouard Philippe à la fonction de Premier ministre confirme l'existence d'un système UMPS que l'on peut rebaptiser LREM. C'est l'alliance sacrée des vieilles droite et gauche".