Le congrès fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts s'ouvre ce vendredi à Nantes avec un ordre du jour inattendu : le forfait de Nicolas Hulot, potentiel candidat qui faisait consensus.
Car même si l'ancien animateur télé ne "collait" pas parfaitement à la ligne idéologique d'EELV, aujourd'hui très marquée à gauche, il faisait un candidat stratégiquement logique pour 2017. Les Verts devront donc réfléchir plus tôt que prévu à leur stratégie présidentielle. Jeudi soir sur I-Télé, Cécile Duflot explique qu'il n'y avait aucune "évidence" sur la façon de désigner le candidat.
L'idée qu'il faut un candidat soutenu par Europe Ecologie Les Verts en 2017 fait de toute façon l'unanimité : pas question de soutenir Jean-Luc Mélenchon, pas question non plus de participer à la primaire du PS, la rupture est consommée après les atermoiements autour de Fessenheim et de Notre Dame des Landes, ou l'évacuation du site de stockage de Bure.
Vers une primaire des Verts ?
Déjà, l'eurodéputé Yannick Jadot se dit intéressé et Cécile Duflot se prépare. "Elle veut un parti en ordre derrière elle", explique un élu. "Mais chez nous il n'y a pas de candidat naturel". Ils sont nombreux au parti à souhaiter une primaire, comme le porte-parole Julien Bayou ou la députée européenne Karima Delli, qui veulent dépasser le parti pour avoir une vraie base populaire.
Sauf qu'en 2011, la primaire s'était mal passée, très violente entre Nicolas Hulot et Eva Joly pour faire au final 2,3% à la présidentielle... La direction du parti espère que les leçons seront tirées et qu'une feuille de route sera adoptée dès samedi soir "mais on est chez les écolos, tout est possible", ironise un cadre. "La seule bonne nouvelle, c'est que Hulot nous laisse le temps de nous organiser".