Élections régionales en Bavière : un enjeu pour toute l'Allemagne

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Élections régionales en Bavière : un enjeu pour toute l'Allemagne

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La CSU devrait perdre sa majorité absolue au Landtag, le parlement de Bavière, ce qui ne lui est arrivé qu'une fois depuis 1954
La CSU devrait perdre sa majorité absolue au Landtag, le parlement de Bavière, ce qui ne lui est arrivé qu'une fois depuis 1954
© AFP - Christof STACHE

La CSU, alliée traditionnelle de la CDU d'Angela Merkel, a perdu de sa superbe. Les Verts pourraient créer la surprise. Et le parti d'extrême-droite AfD, qui n'existait pas il y a 5 ans, faire son entrée au parlement bavarois. Cette élection locale pourrait bien aussi avoir un fort retentissement national, à Berlin.

La CSU, avec au plus 35% des intentions de vote, devrait perdre sa majorité absolue au Parlement de Bavière, ce qui ne lui est arrivé qu'une fois depuis 1954. 

Le Zoom de la rédaction
4 min

L’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) a cru bon d'amorcer un virage à droite pour essayer de récupérer des électeurs tentés par l'AfD, le parti d'extrême droite Alternative für Deutschland (Alternative pour l'Allemagne) qui fait campagne contre l'islam et l'immigration et qui entrera pour la première fois au parlement régional. 

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Mais tout semble indiquer que cette stratégie n'est pas un succès. Elle n'a pas convaincu les plus droitiers, ceux qui préfèrent l'original à la copie et donc l'AfD et elle a fait fuir l'électorat modéré de la CSU, tenté par le vote écologiste. 

Des Verts qui n'avaient jamais été aussi haut dans les sondages depuis 2011 et Fukushima et semblent en passe de plus que doubler le score obtenu aux dernières régionales de 2013.

Intentions de vote pour les élections en Bavière
Intentions de vote pour les élections en Bavière
© AFP - Vincent LEFAI, Jochen GEBAUER

La Bavière vote, Berlin tremble

Angela Merkel pourrait être désignée par la CSU comme responsable de ce revers électoral. S'ils ont perdu, pourraient-ils dire, c'est à cause d'elle et de sa politique.

Mais en toute logique, c’est d'abord le patron de la CSU, Horst Seehofer, entré au gouvernement comme ministre de l’intérieur à Berlin et bête noire de la Chancelière, qui pourrait faire les frais d'une défaite.

Tout cela ne ferait qu’affaiblir encore un peu plus une coalition si jeune (six mois à peine) et déjà bien mal en point.