Emmanuel Macron se rendra en Algérie à la fin du mois d’août pendant trois jours

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Emmanuel Macron se rendra en Algérie à la fin du mois d’août pendant trois jours

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Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie à la mémoire des Harkis, le 20 septembre 2021.
Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie à la mémoire des Harkis, le 20 septembre 2021.
© AFP - GONZALO FUENTES

Le président français se déplacera du 25 au 27 août à Alger puis Oran, annonce l'Élysée ce samedi. Un voyage symbolique, très attendu et hautement sensible politiquement.

C’est officiel, le Président français Emmanuel Maron se déplacera en Algérie à la fin du mois, du 25 au 27 août. Le chef de l’État répond à l’invitation de son homologue Abdelmadjid Tebboune. C’est la seconde fois qu’Emmanuel Macron se rendra dans la capitale algérienne en tant que président de la République. La toute première fois, c’était au début de son premier mandat.

En réponse à l'invitation algérienne

A l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance algérienne, Emmanuel Macron avait adressé une lettre à Abdelmadjid Tebboune, en écrivant : "En réponse à votre invitation, je serai heureux de venir en Algérie prochainement pour lancer ensemble ce nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés."

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Des signes d'apaisement après des mois de tensions

Les relations entre la France et l’Algérie sont ponctuées de tensions. À l’automne 2021, dans des propos rapportés par Le Monde, Emmanuel Macron avait affirmé que l’ancienne colonie s’était construite après son indépendance sur "une rente mémorielle", en servant à son peuple une "histoire officielle" qui "ne s'appuie pas sur des vérités", entretenue par "le système politico-militaire", suscitant l’ire d’Alger.

Lors de sa campagne en 2017, Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation de "crime contre l’humanité". À plusieurs reprises, lors de son premier mandat, le président français a fait des gestes d’apaisement, comme l’historien Benjamin Stora l’avait recommandé dans son rapport sur la colonisation. En mars 2021, Emmanuel Macron a reconnu que l’avocat Ali Boumendjel avait été "torturé et assassiné" par l’armée française en Algérie. Deux ans plus tôt, il a demandé "pardon" à la veuve du mathématicien communiste Maurice Audin, mort torturé par l’armée française en 1957 pendant la guerre d’Algérie.

Le gaz algérien convoité

Cette visite est d’abord symbolique mais des dossiers sensibles seront abordés. D’abord,  le sujet des visas accordés par la France, qui a diminué de 50%. Il y a un an, Paris a réduit le nombre de visas en raison du refus de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie de favoriser le retour des immigrés en situation irrégulière. La question du gaz algérien sera également abordée, il est convoité face aux difficultés d'approvisionnement liés à la guerre en Ukraine.