En Biélorussie, les anti-Loukachenko vibrent au son d'un chant anti-franquiste
Par Cyril Sauvageot
PROTEST SONGS | 6/8 Tout l'été France Inter part à la découverte de la bande-son des mouvements de contestation à travers le monde. Direction la Biélorussie où, il y a un an, la réélection contestée d’Alexandre Loukachenko provoquait un soulèvement populaire, au son d'un chant révolutionnaire venu de très loin.
Eté 2020 à Minsk. Dans les rassemblements contre la réélection d’Alexandre Loukachenko, une chanson revient, toujours la même, reprise en chœur comme ici dans le métro de la capitale :
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Les paroles sont en biélorusse, mais la mélodie est bien connue des mouvements révolutionnaires de par le monde. C’est une adaptation de "l’Estaca", le "pieu". Une chanson catalane composée par Luis Llach à la fin des années 60, et devenue un symbole de la lutte contre l’oppression franquiste. Le texte d’inspiration paysanne raconte comment les hommes, s’ils s’unissent, peuvent faire tomber ensemble les pieux qui entravent la liberté.
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Immensément populaire en Catalogne, l’Estaca va connaitre un destin international : reprise des centaines de fois, traduite dans dix-sept langues, elle resurgit en Pologne au début des années 80, avec le mouvement Solidarnosc. C’est cette version polonaise qui sera ensuite traduite en Biélorusse par le poète Andrei Chadanovich.
Un an après le début des manifestations, le "pieu" n’est toujours pas tombé, Loukachenko est toujours en place, mais les opposants gardent espoir… Et ils chantent pour surmonter la peur.