En canoë, à pied ou à vélo, ils sensibilisent aux effets du changement climatique partout en France

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En canoë, à pied ou à vélo, ils sensibilisent aux effets du changement climatique partout en France

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Plusieurs scientifiques et "éco-aventuriers" alertent sur les effets du changement climatique sur la planète, en France
Plusieurs scientifiques et "éco-aventuriers" alertent sur les effets du changement climatique sur la planète, en France
© Getty - Westend61

Des femmes et des hommes se lancent dans des défis sportifs parfois fous pour alerter sur le péril du changement climatique, que ce soit auprès des personnes rencontrées ou via les réseaux sociaux. Ils ont même un nom : les éco-aventuriers. Quatre d'entre eux nous expliquent leur démarche.

Ils n'ont pas de cape ni de costume, mais aux yeux de certains enfants qu'ils rencontrent, ils sont parfois de véritables "super-héros". Les "éco-aventuriers", comme on les désigne parfois, se sont donnés pour mission d'alerter sur les effets du changement climatique en France. Que ce soit en ramassant des déchets, en analysant les microplastiques dans un fleuve ou en plantant des arbres, ils racontent ce qui se passe à quelques kilomètres de chez nous.

Pour cela, ils parcourent la France à pied, en canoë et à vélo pour aller à la rencontre des jeunes et moins jeunes et discuter de l'impact sur l'environnement. Des aventures qu'ils partagent aussi sur les réseaux sociaux pour toucher un maximum de personnes. Nous vous présentons quatre d'entre eux.

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"Projet Azur" : parler de l'eau en enchaînant les kilomètres

Anaëlle Marot s'est lancée dans une première aventure, de l’Italie jusqu’à l’Espagne, "en kayak et à vélo en organisant des ramassages de déchets". De cette envie de partager l'expérience et d'alerter les personnes qu'elle rencontre, est né le "Projet Azur" , qui rassemble aujourd'hui trois aventurières. À la nage, à pied, ou sur un canoë, elles sensibilisent à la protection de l'eau, en organisant notamment des collectes de déchets. Cette année, elles ont réalisé trois expéditions en bord de Loire, dans les Alpes et en mer méditerranée, toujours pour parler du cycle de l'eau, alors que " les glaciers fondent, les lacs et rivières s’assèchent et les mers et les océans sont de plus en plus concentrés en plastique" . Résultat des aventures de l'année 2022 : 2621 kilomètres à vélo, 681 à pied, 636 en kayak et 163 à la nage. Avec "26 départements parcourus et plus de 700 personnes sensibilisées" , ajoute Anaëlle Marot.

Sur les réseaux sociaux, elles touchent un autre public, pas forcément présent pendant leurs aventure s. "On peut voir les personnes qui nous suivent. On va toucher beaucoup le monde du sport et le monde du voyage. On a souvent aussi des partages de solutions quand par exemple, on partage une problématique” , se réjouit Anaëlle Marot. Cette année, elle raconte aussi ses aventures sous forme de spectacle, pour toucher, là encore, le public d'une autre manière.

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"GreeNicoTour" : 100 marathons pour le climat

Il s'est lancé un défi fou : faire 100 marathons en 100 jours pour appeler à "se bouger" pour le climat et sa santé. Nicolas Vandenelsken n'en est pas à son coup d'essai. Ce sportif de haut niveau a déjà fait un tour de France en courant, pendant 127 jours, pour alerter notamment sur la question des déchets. Accompagné par l'association Uni-vert sport , il s'est élancé de Montargis (Loiret), le 3 septembre dernier, pour 4220 km à travers la France, avec des étapes dans des écoles ou auprès des élus.

Cet exploit sportif doit permettre "d'interpeller les gens". "On peut utiliser l'art, la musique pour interpeller. Moi, j'ai choisi le sport, parce qu'il a de très belles valeurs, comme l'esprit d'équipe, l'entraide ", explique Nicolas Vandenelsken, qui s'est fixé l'objectif de "créer une grande équipe pour la planète". Tout l'enjeu est d'arriver à faire passer le message de manière positive. Avec les enfants, le sportif met en place "des jeux ludiques, des chasses au trésor, des relais, pour les faire bouger, pour leur corps et pour la planète". Mais l'idée est aussi de toucher toutes les générations, en organisant des villages sport planète à chacune de ses étapes et en demandant aux enfants de faire passer le message autour d'eux. "On voit que ça bouge, mais il faut passer à l'action, écrire de nouveaux récits, rendre l'écologie sexy et anticiper ", explique-t-il.

Pour atteindre un maximum de personnes, Nicolas Vandenelsken partage aussi son aventure sur les réseaux sociaux. "Ça prend du temps, ça me saoule par exemple d'être sur TikTok mais ça permet de toucher toutes les générations et de faire passer d'autres messages" que ceux qui circulent sur ces réseaux. Il arrivera le 11 décembre à Valenciennes, sa région d'origine.

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"Natexplorers" : allier la science et la pédagogie

Cette année, ils ont parcouru la Loire de sa source à son estuaire. Barbara Réthoré et Julien Chapuis sont réunis dans la structure "Natexplorers" avec une particularité : ils sont tous les deux biologistes et médiateurs scientifiques. À pied et en canoë, ils ont suivi les 1000 kilomètres du fleuve pour le projet "Loire Sentinelle". Leur objectif : dresser une cartographie sur tout le fleuve (une première) des êtres vivants qui s'y trouvent... et des microplastiques. Le tout "avec des rencontres régulières avec le public”, précise Julien Chapuis. Les deux biologistes présentaient notamment le matériel utilisé sur le terrain, pour "rendre visible et compréhensible" leur travail.

Pourquoi allier science et pédagogie ? “Le point de départ de tout ça, c'est qu'on s’est rendu compte d’un manque criant d’interface entre ces deux mondes qui ont pourtant toutes les raisons de dialoguer ensemble", répond Julien. "Avec un été en alerte comme on n’en avait jamais connu, les gens nous ont souvent posé la question, ‘est ce que ça a été compliqué’ en termes de navigation. C’est un signe d’une prise de conscience qui est là.” Selon Julien Chapuis, depuis le confinement, les habitants ont un regain d'intérêt pour ce qu'il se passe juste à côté de chez eux. "Cet environnement proche, il faut en parler, et en parler bien" , précise-t-il. Le duo, par exemple, utilise les réseaux sociaux pour partager leur projet et leurs recherches, mais sans en abuser. "Une forme de sobriété" jusque dans leurs publications.

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"Le petit voyageur normand" : un tour de France de l'optimisme

Axel Férard a 30 ans et depuis 2015, il est "le petit voyageur normand". Accompagné par l'association "Graine d'Odyssée" basée au Havre, cet éco-aventurier s'est lancé plusieurs défis ces dernières années pour "sensibiliser aux enjeux de la transition écologique" : 1500 km puis 1900 km à vélo, 6000 km à vélo, en paddle, kayak et randonnée, 27 marathons en 27 jours et, actuellement, un "tour de France de l'optimisme". Il est parti le 25 septembre dernier du sud de Perpignan et va parcourir au total 5000 km à vélo. Un parcours parsemé d'étapes bien remplies, entre interventions dans des écoles, projection de son documentaire "Graine d'Odyssée", conférences et plantations d'arbres. L'objectif de ce tour de France est spécifiquement de "sensibiliser le plus largement possible aux impacts de notre consommation alimentaire du quotidien".

Réaliser un défi sportif permet d'une part de se déplacer sans utiliser d'énergie fossile mais aussi d'interpeler donc de "toucher d’autres personnes", explique Axel Férard. Et les retours sont positifs. Aller à la rencontre des enfants, "c’est à chaque fois magique, j’ai l’impression d’être un peu un super-héros, ils sont hyper attentifs sur des sujets qui sont complexes et ils ont vraiment beaucoup de questions", s'émerveille le jeune homme.

Les adultes ont, eux, déjà conscience des changements climatiques "mais il manque encore les passerelles de la conscience aux actions", observe-t-il. "Mon objectif n’est pas de moraliser mais de faire comprendre qu’il y a urgence. Urgence à changer ses habitudes alimentaires, changer notre agriculture et ça ne se fait pas en claquant des doigts." Avec ses éco-aventures, l'idée est donc de "mettre en exergue ces sujets mais aussi des solutions, des alternatives à mettre en place très rapidement".

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