EN IMAGES - Ces villes du monde entier devenues des villes fantômes à cause du coronavirus
Par AFP
De Londres à Jérusalem, en passant par Barcelone et Calcutta : le confinement donne à voir des villes aux rues désertes, parfois dans une ambiance de fin du monde.
Plus de 1, 7 milliard de personnes (soit près d'un habitant de la planète sur quatre) sont désormais appelées à rester chez elles pour lutter contre la propagation du coronavirus, d'après les calculs de l'AFP. Au moins 34 pays ou territoires ont mis en place un confinement obligatoire (France, Italie, Grèce, Autriche, Bolivie, Argentine...). Au moins quatre autres, parmi lesquels l'Allemagne ou encore le Royaume-Uni, appellent leurs ressortissants à limiter au maximum les déplacements.
Résultats : des métropoles bouillonnantes se sont, en quelques jours ou quelques heures parfois, vidées de leur animation, offrant au regard des visions fantomatiques. Tour d'horizon.
En Europe...

À Paris, étrange vision que celle de la place du Trocadéro désertée des touristes et des passants, si prompts d'habitude à venir photographier la Dame de fer. Sur les quais de Seine, quelques rares joggeurs, tout comme à Lyon au bord du Rhône.

De l'autre côté de la Manche, le Royaume-Uni n'avait, jusqu'à ce lundi 23 mars, imposé aucune mesure de confinement obligatoire. Mais pour éviter "un scénario à l'italienne" et préserver le système de santé britannique, le Premier ministre Boris Johnson a revu sa position. Pour les trois prochaines semaines, les rassemblements de plus de deux personnes sont désormais interdits. Les pubs, restaurants, théâtres et écoles étaient déjà fermés, mais à compter de ce mardi, les magasins non essentiels baisseront le rideau.

La Belgique a quant à elle décrété le confinement le 18 mars. Les déplacements sont limités aux supermarchés, pharmacies, banques ou pour des cas d’urgence.

Ce lundi, comme plusieurs de ses voisins, la Grèce s'est à son tour réveillée sous confinement général. Sur les places délaissées d'Athènes, les oiseaux ont repris leurs droits.

Le calme a également envahi Barcelone et ses ramblas d'habitude si trépidantes.

Afin de tenter de freiner la propagation de la pandémie, le gouvernement espagnol a proclamé le 14 mars l'état d'alerte, ce qui lui a permis de décréter le confinement quasi total de la population qu'il veut prolonger jusqu'au 11 avril.

En Allemagne, les rassemblements sur la voie publique de plus de deux personnes ne vivant pas sous le même toit sont interdit. Autrement dit, les sorties restent autorisées pour aller faire des courses, travailler, se rendre chez le médecin, à condition de conserver une distance d'au moins 1,5 mètres entre deux individus. Seules la Bavière et la Sarre ont décrété le confinement de leur population.

En Autriche, les mesures de confinement prises le 20 mars sont prolongées jusqu'au 13 avril, avant une "levée progressive" des restrictions.

... Et sur les autres continents
En état de confinement général, Israël a fermé ses frontières à tous les étrangers. Des campagnes massives de dépistage sont également menées.

Après un couvre-feu national dimanche 22 mars, la plupart des États indiens ont décidé d'imposer des mesures de confinement, partiel pour certains, total pour les autres. Les trains sont à l'arrêt dans tout le pays.

"Restez chez vous" : le mot d'ordre est le même en Bolivie. Seule une personne par famille est autorisée à aller faire des courses dans des magasins baissant le rideau à midi.

L'Argentine a elle aussi décrété le 19 mars le confinement "préventif et obligatoire" de la population, jusqu'au 31 mars.

Aux États-Unis, plusieurs États dont celui de New York et la Californie ont pris des mesures de confinement.

Donald Trump a exprimé lundi des doutes sur les restrictions mises en place face au coronavirus, déplorant leur impact sur l'économie et laissant entendre qu'il pourrait aller vers un assouplissement.